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Par psyche-d-ames le 4 Décembre 2013 à 08:30
Elle me dit de venir tant que les pluies ruissellent entre nous
De ne rien dire des enfers auxquels j’ai goûté,
Que de ses cendres les disperser.
Elle me quémande, abandonne tout espoir, ne rien dire, ne rien recevoir,
Ne jamais s’étendre sur ce qui naît des transes, laissez aux indices,
Se lasser de leur propre évidence, se nourrir de quelques forces,
Se laisser se submerger, vague après vague, quand on trace dans le sel
Le trop plein de vie ; alors s’ouvrir aux morsures des cruels étés.
S’étendre aux moussons qui emportent et tant importe,
Dignité silencieuse, paroles écourtées afin, quant aucun mot,
A la merci des choses, aucune blessure ne soit dévoilée.
C’est ainsi que la plupart des Hommes naissent et dorment,
C’est ainsi que la plupart des Hommes aiment en somme !
Alain, 1 avril 2011
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Par psyche-d-ames le 3 Décembre 2013 à 16:41
photo perso "Massif central 2009"
Sommets enneigés, soumis au rigueur de l’hiver,
Crêtes acérées, aux reflets bleutés sous un soleil
Au rayonnement intense; le décor posé comme un tableau de maître,
Sur un chevalet incommensurable, montagne tu nous rends humble.
Versant plus bas, un semblant de printemps s’installe,
Pins et essences diverses étalent leurs bourgeons de coton,
La nature reprend ses droits dans le froid qui s’apaise,
Dans le vent qui malmène ce joyau du renouveau.
Apparaît coté sud un bloc rocailleux,
Énorme pachyderme qui se chauffe l’épiderme,
Étalant ses membres tortueux tel un monstre.
Entre deux rochers, une verdure sort de la froidure.
Premières prairies encore jaunies par l’épais manteau
Blanc qui à pétrifié toutes végétations, sans modération.
Au détour d’un chemin coule un paisible ruisseau, qui
Bientôt grossira avec la fonte des neiges, imperturbable sera.
Plus bas, deviendra cascade, au bruit assourdissant, abreuvant
Fleurs et arbres assoiffés, contribuant à la diversité
De ce décor aux couleurs chatoyantes,
Aux odeurs exaltantes, renaissance de nos sens,
Montagne, entre deux saisons, c’est l’exultation!
mamin
27/03/2011
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Par psyche-d-ames le 1 Décembre 2013 à 05:08
Sel de nos mers en bouche, joues striées de tristes perles,
Je n'oublie pas les rivages dont nous nous sommes repus ensemble ;
Ta peau au goût de coquillages, les membres transis
Par le charme froid des fuyants liquides.
Les paupières qui se pliaient sous le poids du soleil couchant,
Réchauffant nos cœurs rassasiés d'amour et d'émotions partagées.
Le ressac lancinant des bords de plage a eu raison de la candeur de mon être,
Passionné de beautés dont l'eau salée renvoyait le reflet éphémère,
J'ai été happé par les profondeurs sous-marines si troublantes,
Sous les rayons d'une lune rousse et chaleureuse.
Les côtes de nos vies escarpées coupantes
Comme ces roches sauvages saupoudrées de mousses,
Symbolisent à jamais ces pleurs coulant de mes yeux par la peur rougis.
En chacune de ces alvéoles de pierre, j'ai enseveli un de tes prénoms,
Mon âme virevoltant au gré de ces vaguelettes d’espoir, de réjouissances
Dans l’attente d’un vent meilleur aux parfums de ce temps d’innocence.
alain/spock27 et Minimoy _ 21/23 mars 2011
Poème à quatre mains : partie 2
Notre texte étant trop long; je me suis permis de le scinder. Ceci expliquant la partie 1 et 2 !
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Par psyche-d-ames le 1 Décembre 2013 à 05:05
Criant aux vents ma souffrance et ton abandon,
J'ai perdu foi en la loyauté, préférant m’abstenir d'un attachement
Conjuguant à tout jamais l’amour avec jadis et naguère.
Confessant mes torts aux mortes étoiles,
J'ai appris à poursuivre mes envies
Malgré les obstacles supérieurs
Moi simple étincelle mortelle.
Déesse, tu fus peut-être au-delà de ton aura,
De ma vie tissée de simple raison,
J'ai toujours cherché à te charmer
Pour m'enfouir dans tes vérités ;
Mais les vagues et les ruisseaux semblent bien plus sages
Que je ne pourrais l'être...
Je suis toujours là, comme la myrte semant ses puissants parfums,
Sous ses verts feuillages, ses feuilles à la blancheur, monotone langueur.
alain/spock27 et Minimoy _ poème à quatre mains : partie 1
21/23 mars 2011 _ illustration "empruntée" via le NET !
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Par psyche-d-ames le 1 Décembre 2013 à 05:03
Ainsi soit-il, temps d'intransigeance,
Car chère Solange, je n'ai plus de feux.
Je n'ai plus de yeux ni pour vous ni pour les pervenches,
Je ne m'étends plus qu'aux essences, dans ce royaume indéfini, olfactif, par moi
Réuni.
Je me déprise de toute raison, carillons ! vous pouvez être courroucés, bruissez encore, tout cela me sied, je suis au-delà de la colère.
Solange, je vous fais dons de toutes mes gentillesses, je vous fais don de l'aube des sagesses
Où nous aurions pu tremper nos corps et nos âmes, si seulement l'amour toujours triomphait.
Mais les temps sont aux doutes et le doute a de ses attirances. Même mêlé de désespoir, il luit au milieu de la plus noire des nuits.
Je m'arrêterai donc ici, nu et au plus froid.
Sans même être dénué d'une charmante naïveté car je vous sais bonne, je sais que vous me pardonnerez. Que dire d’autre que d’avoir démérité !
Je me sais quiet, j'aurai toute une vie pour regret.
Alain, 22 mars 2011
Je "squatte" un peu l'espace et l'endroit mais quand l'inspiration vient, on ne lui refuse rien :-)
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