•  

    Elle me dit de venir tant que les pluies ruissellent entre nous

    De ne rien dire des enfers auxquels j’ai goûté,

    Que de ses cendres les disperser.

    Elle me quémande, abandonne tout espoir, ne rien dire, ne rien recevoir,

    Ne jamais s’étendre sur ce qui naît des transes, laissez aux indices,

    Se lasser de leur propre évidence, se nourrir de quelques forces,

    Se laisser se submerger, vague après vague, quand on trace dans le sel

    Le trop plein de vie ; alors s’ouvrir aux morsures des cruels étés.

    S’étendre aux moussons qui emportent et tant importe,

    Dignité silencieuse, paroles écourtées afin, quant aucun mot,

    A la merci des choses, aucune blessure ne soit dévoilée.

    C’est ainsi que la plupart des Hommes naissent et dorment,

    C’est ainsi que la plupart des Hommes aiment en somme !

     

    Alain, 1 avril 2011

     

    Tant que les pluies... par Spock27


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  • Montagne en Mars par Mamin

     

    photo perso "Massif central 2009"

     

    Sommets  enneigés, soumis au rigueur de l’hiver,

    Crêtes acérées, aux reflets bleutés sous un soleil

    Au rayonnement intense; le décor posé comme un tableau de maître,

    Sur un chevalet incommensurable, montagne tu nous rends humble.

     

    Versant plus bas, un semblant de printemps s’installe,

    Pins et essences diverses étalent leurs bourgeons de coton,

    La nature reprend ses droits dans  le froid qui s’apaise,

    Dans  le vent  qui malmène ce joyau du renouveau.

     

    Apparaît coté sud un bloc rocailleux,

    Énorme pachyderme qui se chauffe l’épiderme,

    Étalant ses membres tortueux  tel un monstre.   

    Entre deux rochers, une verdure sort de la froidure.

     

    Premières prairies encore jaunies  par  l’épais manteau

    Blanc qui à pétrifié toutes végétations, sans modération.

    Au détour d’un chemin coule un  paisible ruisseau, qui

    Bientôt  grossira avec la fonte des neiges, imperturbable  sera.

     

    Plus bas, deviendra cascade, au bruit assourdissant, abreuvant

    Fleurs et arbres assoiffés,  contribuant  à la diversité

    De ce décor aux couleurs  chatoyantes,

    Aux odeurs exaltantes,  renaissance de nos sens,

    Montagne, entre deux saisons, c’est l’exultation!

     

    mamin

    27/03/2011


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  •  

    Sel de nos mers en bouche, joues striées de tristes perles,

    Je n'oublie pas les rivages dont nous nous sommes repus ensemble ;

    Ta peau au goût de coquillages, les membres transis

    Par le charme froid des fuyants liquides.

     

    Les paupières qui se pliaient sous le poids du soleil couchant,

    Réchauffant nos cœurs rassasiés d'amour et d'émotions partagées.

    Le ressac lancinant des bords de plage a eu raison de la candeur de mon être,

    Passionné de beautés dont l'eau salée renvoyait le reflet éphémère,

    J'ai été happé par les profondeurs sous-marines si troublantes,

    Sous les rayons d'une lune rousse et chaleureuse.

     

    Les côtes de nos vies escarpées coupantes

    Comme ces roches sauvages saupoudrées de mousses,

    Symbolisent à jamais ces pleurs coulant de mes yeux par la peur rougis.

    En chacune de ces alvéoles de pierre, j'ai enseveli un de tes prénoms,

    Mon âme virevoltant au gré de ces vaguelettes d’espoir, de réjouissances

    Dans l’attente d’un vent meilleur aux parfums de ce temps d’innocence.

     

    alain/spock27 et Minimoy _ 21/23 mars 2011

    Poème à quatre mains : partie 2

    Notre texte étant trop long; je me suis permis de le scinder. Ceci expliquant la partie 1 et 2 !

     

    Comme la myrte (partie 2) par Minimoy et Spock27


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  •  

    Criant aux vents ma souffrance et ton abandon,

    J'ai perdu foi en la loyauté, préférant m’abstenir d'un attachement

    Conjuguant à tout jamais  l’amour avec jadis et naguère.

     

    Confessant mes torts aux mortes étoiles,

    J'ai appris à poursuivre mes envies

    Malgré les obstacles supérieurs

    Moi simple étincelle mortelle.

     

    Déesse, tu fus peut-être au-delà de ton aura,

    De ma vie tissée de simple raison,

    J'ai toujours cherché à te charmer

    Pour m'enfouir dans tes vérités ;

    Mais les vagues et les ruisseaux semblent bien plus sages

    Que je ne pourrais l'être...

     

    Je suis toujours là, comme la myrte semant ses puissants parfums,

    Sous ses verts feuillages, ses feuilles à la blancheur, monotone langueur.

     

    alain/spock27 et Minimoy _ poème à quatre mains : partie 1

    21/23 mars 2011 _ illustration "empruntée" via le NET !

     

    Comme la myrte par Minimoy et Spock27


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  •  

    Ainsi soit-il, temps d'intransigeance,

    Car chère Solange, je n'ai plus de feux.

    Je n'ai plus de yeux ni pour vous ni pour les pervenches,

    Je ne m'étends plus qu'aux essences, dans ce royaume indéfini, olfactif, par moi

    Réuni.

     

    Je me déprise de toute raison, carillons ! vous pouvez être courroucés, bruissez encore, tout cela me sied, je suis au-delà de la colère.

     

    Solange, je vous fais dons de toutes mes gentillesses, je vous fais don de l'aube des sagesses

    Où nous aurions pu tremper nos corps et nos âmes, si seulement l'amour toujours triomphait.

     

    Mais les temps sont aux doutes et le doute a de ses attirances. Même mêlé de désespoir, il luit au milieu de la plus noire des nuits.

     

    Je m'arrêterai donc ici, nu et au plus froid.

    Sans même être dénué d'une charmante naïveté car je vous sais bonne, je sais que vous me pardonnerez. Que dire d’autre que d’avoir démérité !

     

    Je me sais quiet, j'aurai toute une vie pour regret.

     

    Alain, 22 mars 2011

    Je "squatte" un peu l'espace et l'endroit mais quand l'inspiration vient, on ne lui refuse rien :-)

     

    Solange par Spock27


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