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    Les caresses d’autrefois glissent sur ma peau

    Comme les lambeaux d’envies, comme les éternelles,

    Petits lambeaux de divinités, douceur d’aînesse.

     

    Je t’envie comme je te veux, te sachant à présent dans l’ombre,

    Partie de moi comme on part toujours, loin bien loin dans la tristesse,

    Dans la colère aussi, joue aux rouges, ma fière délicatesse.

     

    Tu n’as pas maudit le jour, tu n’as pas obscurcit la nuit,

    Tu as juste pris tes chaussons de pluie, princesse-sans rire,

    Tu es partie dans la rosée d’un petit matin un peu éteint.

     

    Et moi, de ne plus vraiment avoir.

    Et moi simplement, de ne plus savoir.

    Alain, 24 avril 2011

     

    Titre : Princesse-sans-rire...

    partie dans un léger soupir

    Princesse-sans-rire par Spock27


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    C’est elle qui prend ses aises, étincelle un brin folâtre,

    Un petit grain de beauté sur une page de sable,

    Un petit cristal sur une fine tourbière,

    Je déclame sottement quelques grâces

    A la vue de cette abeille qui en mon cœur

    Tournesol.

     

    C’est elle qui s’éprend de ses rondes lunaires,

    S’étend tout au long d’un envol intérieur,

    Sourde aux ressacs de mes tristes humeurs,

    Elle  se recueille dans une joie qui n’a pas le parfum

    Du partage.

     

    Je la vois comme on voit les cygnes et que l’on devine

    Le blanc duvet, l’onde créée par les rudes palmes.

    Ils vont mais jamais ne reviennent, tu es un peu de cet eau-là !

    Tu danses comme on susurre un au-revoir, le dos délié,

    Les trémolos sinueux d’un silence plein d’outrance,

    Tu tournoies tardive et languissante, et moi je ploie,

    Là où quelques soleils se mirent.

     

    Alain, 23 avril 2011


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  • Toi et moi dans les nuages blancs par Morganne

     

    Toi et moi dans les nuages blancs

    Ecrire pour toi mon ressentiment,

    Dire ce que j'éprouve au fil du vent.

    Envolée de mes mots sur un cerf volant,

    Diriger l'ultime équipage d'un voilier géant.

     

    Monter au delà des nuages vers le firmament,

    Contourner les galaxies avec un vaisseau blanc.

    Accrocher une étoile à mon poignet scintillant,

    Décrocher la lune et replonger dans le néant.

     

    Sentir ton souffle chaud au gré du temps,

    Partir en escapade sur le dos d'un goéland.

    Revenir ne plus repartir sans ton consentement,

    Rester auprès de toi, comme une ombre à présent.

     

    Oui, le vouloir, mais non le pouvoir,

    Toi, le savoir, mais moi le croire.

    Toi et moi ce sera dans une autre vie,

    Toi et moi, devons entendre le son d'une symphonie.

     

    Dans ce monde ci, pour nous aucune place,

    Dans l'au-delà, pour nous une autre face.

    Celle des amours non dévoilées,

    Celle de notre bonheur non dissimulé.

     

    Passe la vie, vient le trépas,

    Passe les étapes, du paradis de l'au-delà,

    Où enfin nous serons deux sans enchaînement,

    Où enfin nous serons heureux avec nos enfants.

     

    Morganne

    10/04/2011

    (poème sous copyright)


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    Le chapelet en main, beau rosaire épousant la paume,

    S’en va cheminant, l’homme aux dures paupières.

    Il ne voit rien, il n’entend rien, pas même le rire des pierres.

     

    Ces gestes sont plus lents, il s’est étendu dans la courbe de l’aube,

    Les mots se sont barrés à la naissance d'un jour, la plume s’est asséchée.

    L’effervescence lui fait peur à présent, la fraîcheur s’est évaporée,

    Le son des amours s’est désarçonné, la vie n’est plus qu’une saveur.

     

    Cet homme qui puisait sa force dans l’oralité,

    S’est perdu dans le fluide dédale des mots,

    Trébuche à présent dans la beauté de l’écoute.

    Le tragique de ce chapitre est de s’être clos !

     

    Les Hommes scrutent sa bouche comme lui jouit de son silence,

    Les Femmes scrutent son visage comme lui jouit de ses absences.

    Les feuilles arborent leur belles robes ocres mais ses yeux sont trop usés.

    Les croyances ont la majesté de ces navires qui ne regagnent plus le port.

     

    Alain, 7 avril 2011

    Promis, juré. le prochain sera plus marrant :-'

     

    Bouche close par Spock27


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    J’ai le vin, comme les rêves, mauvais,

    La langue des hommes, j’ai arrêté d’y prêter malingre attention.

    Ceux qui disent qu’en les murs, il n’y a pas de lumière,

    Que derrière ses pans, rien ne s’y recèle, ceux-là sont vains

    Se dépêtrent dans les mensonges car regardez les bas-reliefs,

    Penchez-vous, prêtez regards, écoutez par vos yeux,

    Et vous verrez que dans ces antres de paix, paix repose,

    Moi qui vous récite ce que tant d’autres ont récité de mémoire,

    De simples cœurs, j’affirme également qu’il y a des chants sans parole,

    Qu’au-delà des silences, la compassion se plaît en celui qui en a l’ardent désir.

     

    Alain, le 2 avril 2011


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