• Nous nous sommes compris dans de petits bonheurs
    Qui sont si grands pour celui qui en a goûté.
    Tu m’as laissé briser ce qui pouvait l’être,
    Puis tu m’as recueilli des ces bris
    Quand je ne le pouvais plus.

    C’est d’avoir été abreuvé si tôt que j’ai tant soif,
    C’est aussi d’avoir été dans la chaleur d’une grande étreinte,
    Que je demande encore quand, de réponses, il n’y a plus ;
    Qui pourrais encore donner comme l’eau s’épanche…

    Elle était comme toi, cette pureté quiète en tout,
    Généreuse au-delà de toute raison, maternelle en somme,
    Filiale pour le tour de tous mes horizons,
    Donnant à boire quand les passions perduraient,
    Soulageant quand les peines demeuraient.

    A Dieu qui a plu de te faire connaître,
    Je le remercie ainsi que je te remercie ;
    La vie et sa fille destin ont tissé tant de prodiges.

    Alain, 8 mars 2014

    Petits bonheurs par Spock27


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  • Il n’y a déjà plus que des regards ardents,

    Plus que des regards qui se croisent,

    Quand les corps plus jamais ne s’entremêlent

    Les chemins des esprits s’estompent.

     

    Dans  notre paysage au bleu de l’imaginaire,

    L’amour semblait poussière d’été,

    Les souvenirs prennent plus de consistance,

    Les gestes perdent de leur flamme.

     

    Aux nuits miroitantes,

    Au moment où l’on aurait dit

    Aux instants bénis où l’on aurait pu dire,

    Ne restent que des sentes,

    Des creux de larme pour se recueillir.

     

    Alain, 9 mars 2014

     

    Les chemins du passé par Spock27


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  •  

    Si je n'ai pas trouvé ma place dans la ruche,

    Pourtant j'en suis restée solidaire.

    Mon chemin, comme d'autres, fut semé d'embûches.

    L'oubli m'aura appris à les taire.

     

    Et ne me souvenant jamais que du meilleur,

    Sans aigreur, en mon cœur solitaire,

    Je me l'imaginais tout parsemé de fleurs

    Ainsi presque aussi beau que l'Ether.

     

    Et pour ne pas mourir de remords ni regrets,

    Sans jamais regarder en arrière,

    Ainsi j'ai poursuivi l'azur et ses secrets

    Afin d'en dénicher les mystères.

     

    Bien entendu, si la lumière de ses yeux

    Sur moi seule, fixés, comme hier,

    Avait pu dans mes nuits en éclipser les cieux…

    En aurais-je été heureuse et fière?

     

    Je ne regrette rien en mon âme ravie

    Puisque d'avoir dû passer mon tour,

    J'aurai finalement pu consacrer ma vie

    A un plus essentiel Amour.

     

    Pour n'avoir pu trouver ma place dans la ruche,

    J'en suis pourtant restée solidaire.

    Si jamais mon chemin fut parsemé d'embûches,

    Le temps m'aura appris à les taire,

    Le temps m'aura appris à me taire.

     

    L.


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  • Oh mama toi qui t’allongeait dans toutes tes richesses,

    Que t’importaient les ors et les couronnes ;

     

    Tu nous as appris le sillon des rivières, les étendues

    Où nous avions tant ri et tant pleuré ;

     

    Nous avions aussi cheminé là où tu avais cheminé,

    Suivant la course de ta robe, le visage toujours apaisant ;

     

    Oh mama pourquoi cela n’est-il plus qu’un immense souvenir,

    Faut-il que tu apportes le sel à la terre, le sourire si tendre ;

     

    Nous sommes en grande demande, certes et le déplorer c’est te déflorer,

    Oh mama où que tu sois, je n’y suis pas ;

     

    Qu’ai-je encore à dire, qu’oser encore répéter si pauvrement.

     

    Alain, le 8 mars


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  • Voilà, nous sommes face à l’aporie,

    La drôle la belle l’audacieuse aphasie,

    La recherche des mots doux qui s’embourbe,

    Nous confortant dans la confortable misère.

     

    Nous aurions pu, nous aurions dû,

    Mais non bonne dame, nous n’aurions pu ;

    Je vous le dis à défaut de pouvoir l’écrire,

    La Terre a mal, alors pensez la grandeur

    De mes maux, la taille de ma peine.

    La persistance de mes souffrances.

     

    Je vous la chanterais presque,

    Si j’étais sûr de la beauté de votre écoute,

    Que si la terre se languit de l’eau qu’on y déverse,

    Elle souffre aussi de l’homme

    Et ma foi, qui n’en souffre n’en dit mot consentant,

    Car les champs, comme pétales de fleurs, périssent en silence.

     

    Alain, 8 mars 2014

     

     

    Face au silence

     


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