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Sur la route par andré Page...recopié par morganne...
Sur la route
Les poussières du passé au gré du vent s’envolent
Légères
Dorées
Aériennes et rebelles,
Sur la route
Le vent me pousse
Le temps me broie
Et les nuages, dans leurs voilages sont bien volages, dit-on...
Il faut marcher si loin, pour arriver enfin près de soi...
Et tout près de moi, tu es là,
Pour toujours.Je me glisse en sifflant
Sous des oiseaux effarés dégoulinants de ciel bleu
Et la longue route d'or et d’argent
Luit comme un sourire à cinq francs
Dans les courts matins blancs.
Je suis un soleil rasant le sol de trop près,
Je suis presque moi,
Sur la route.
L'horizon est un leurre qui chagrine le cœur
Il faut regarder juste devant soi
Là où naissent en couinant les pas
Qui s’agraffent un à un sur le sol
À jamais.La pluie ne compte pas
Elle n'est jamais dans le contrat
Sur la route.
Aux soirs mauvais la route s’engrise
Aux soirs mauvais mon cœur s'enlise
Au vent joli elle se dégrise
Au vent joyeux elle se déguise
En blanc et coule, coule
Comme une rivière de lait
Au vent joyeux,
La route.Sur la route
Le pas est long
Le pas trépasse
Et moi je passe
Passe, passe...
Je loge parfois chez l’habitante
Aux yeux de flammes
Au corps de braise
À la voix douce comme un matin,
Comme un velours dans le regard
Mais...
Au temps perdu
Je ne reviens
Au temps jamais
Je dis adieu
Et quand je repars
Sur la route
Le pas léger et le cœur lourd
Les yeux tournés vers l’Océan,
Sur la route
Parsemée de petits cailloux
De bouts de verres, de mégots
Bordée d’arbres et de maisons
Bordée de champs et de déserts,
Je pense à toi
Je pense à nous.André Page
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Commentaires
Une bien belle plume... j'aime!
L.
André et olivier sont mes poètes préféré sans oublier didier qui me fait rire..
Mais les deux premiers sont de vrais poètes du coeur.. comme notre colporteur