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PUISQUE par Patricia // Imparfaitlibre
(Photo pixabay)
Puisque....
(Que serons-nous après?)
(Ballade en 5/5)
Puisque cette vie est sans importance
N’ayez de chagrin près de mon tombeau,
Je n’existe plus et pourtant j'avance
Dans l'obscurité d'un vol de corbeau
Cachant mes regrets au fond d'un jabot.
Seul le vent comprend l'ultime raison
Qui me pousse vers ce bel horizon
Où disparaîtront les sombres bélandres ;
J'arrive sans peur dans cette maison
Si je dois nourrir le sol de mes cendres.
Puisque la pensée est la délivrance,
Qui fait la grandeur d'un rêve nabot.
Elle est son esprit et sa renaissance
Rayant du futur le dernier lambeau
D'un être amoureux devenu robot.
Son appel jaillit telle une oraison,
Diluant les murs de fausse prison
Dans laquelle meurt l'écho des esclandres.
Alors dans ma voix plus de trahison
Si je dois nourrir ce sol de mes cendres.
Puisque le trépas est l'unique absence
Éclairant le ciel d'éternel flambeau ;
Il est l'incendie au flou qui nuance
Tous les cauchemars d'un monde ribaud,
Pour que dans la nuit l'Univers soit beau.
Enfin au matin une eau sans poison,
Lavera les fruits de la guérison
Et fera germer de nouveaux cœurs tendres.
Le bonheur sera vert comme un gazon
Si je dois nourrir le sol de mes cendres.
Prince de l’oubli que la floraison
Devienne l'éveil brisant la cloison
Libérant ainsi les tristes méandres.
Que de ses beautés croît une saison
Si je dois nourrir le sol de mes cendres.
(Droits d’auteur réservés)
Patricia (Imparfaitlibre)
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