Qui n'a jamais rêvé d'arrêter les pendules

Ou de charmer Chronos pour que le temps recule,

Pour repasser en boucle un moment d'espérance

Avant que celui-ci ne devienne souffrance?

Qui n'a jamais rêvé de suspendre les heures

Pour profiter deux fois d'un instant de bonheur?

Qui n'a jamais songé à maîtriser le temps,

Pour pouvoir conjuguer le passé au présent?

S'il nous était donné, dans notre apprentissage,

Ce possible de faire un arrêt sur image,

J'aurais cristallisé ces soixante minutes

Pour les utiliser dans un tout autre but.

Et j'aurai profité des fêtes d'Halloween,

Pour redonner la vie, qui de nous le devine,

Aux fantômes égarés de nos souvenirs,

Pour réparer l'hier et vous revoir… sourire.

L.

Le son de l'aiguille qui clique à chaque seconde

Donne le rythme binaire à nos vies effrénées.

Et l'on chante et l'on danse et l'on vit et affronte

Chaque heure, chaque minute qui nous dépouille sans demander.

Tout est orchestré, le chemin est dessiné mais

Voilà que le temps ne file plus comme il est d'usage.

C'est que c'est l'hiver voyez-vous, les heures sont en retrait

Pour une nuit, une heure de gagnée, freiné le voyage!

Ai-je vraiment gagné une heure? Ma vie est elle rajeunie?

Le son artificiel de l'aiguille a pu me tromper

Mais la vie et ses rides ne sauraient avoir menti.

Dans la nuit le temps que l'on compte ne fait que s'écouler.

Regarder les aiguilles au cadran du carillon

Avancer, reculer c'est hors de question.

On va faire une rebellion,

Une bonne fois pour toutes, laissez nous l'heure en question.

Déjà les jours sont envahis par le noir,

Laissez nous encore un peu d'espoir.

L'automne est une jolie saison où les feuilles vont au dépotoir,

Ne nous plongez pas dans le désespoir.

Carillon de la vie, horloge de l'infini,

BIG BEN en a perdu la tête quelle"gabgie"

Descendez dans la rue, dites que c'est fini.

Jamais plus vous n'obeïrez, pour mettre les gens tristes et dans le soucis.

L'hiver sonne vite à la porte,

Pas besoin qu'on nous déporte,

D'une heure avant d'une heure ailleurs cela fait désordre,

Notre tête au grand désespoir déborde.

Morganne

La chaleur disparaît,

L’air devient frais,

La nuit nous entoure,

Gagnant sur les jours.

L’herbe blanchit,

Les vitres gèlent.

C’est aujourd’hui,

L’hiver devient réel.

Les montres se bousculent,

Cherchant à rattraper le temps.

Telles des têtes de mules,

Elles luttent à contre-courant.

Le changement d’heure,

Perturbe les humeurs,

Rendant les gens froids,

Comme ses nuits sans toi.