Il y avait là des champs de ruines et des appels à l'abandon,

Entre les ruisseaux aux eaux claires et l'eau croupie d'anciens lagons,

On pouvait voir des hommes à terre trop affaiblis d'avoir vécu,

Des hommes pour qui "renonciation" était synonyme de Salut.

Ils n'avaient plus foi en leur Dieu et encore moins en l'être humain,

Ils s'étaient alors résignés, ne voulant plus tendre la main,

Ils savaient trop qu'au bout du compte personne ne leur viendrait en aide,

Certains d'entre eux ont donc compris qu'ils seraient leur propre remède.

Ils ont puisé la force en eux pour remonter de ces ténèbres

Car ils savaient qu'en d'autres lieux le destin était moins funèbre,

Sur l'autre rive on pouvait voir le gage d'un nouvel avenir,

Il suffisait juste d'y croire, de n'avoir pas peur de partir.

Quitter ces lieux trop étriqués, le monde du repli sur soi,

Avoir la foi bien aiguisée, s'offrir de la confiance en soi,

Savoir que les couleurs aussi pouvaient s'immiscer dans nos vies

Et s'embarquer dans ce voyage au doux parfum de l'infini

Il faut savoir mener sa barque quand on s'engage sur ce fleuve,

Il porte un nom qui vous élève, vous aide à travers les épreuves,

Il est le repère nécessaire pour quitter vos idées trop noires,

Il vous conduira vers vos rêves car au milieu coule l'Espoir...

Kelkune