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Enfance avortée /nini
D’une époque où survivre n’avait rien d’un jeu
Je t’ai entendu maintes fois maman nous conter
Cette tranche de vie d’une enfance inachevée…
Alors elle raconte ce que petite elle a mémorisé….
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Guerre oblige notre papa part sur le front de guerre
Combattre en père responsable et bon militaire.
Restée seule , maman courage oeuvre sans compter du soir au matin
Frottant, lavant pour le compte de riches châtelains,
Ses mains rougies par l’eau glacée de la rivière
Elle s’échine ,s’épuise par ce dur labeur de misère
Pour un quignon de pain, une pomme partagée pour sa progéniture
Quand trois petites bouches affamées réclament un peu de nourriture..
Mais la grande guerre eut raison de mes deux parents ,
Papa mort sur le front et maman affaiblie de carences
Quitte ce monde impitoyable, livrant cette enfance
À un milieu peu chaleureux nommé orphelinat, lieu sans attirance...
***
C’est ainsi qu’une tranche de vie s’est évaporée
Maman et ses sœurs sortirent à leur majorité..
Cassure d’une vie empreinte de tristesse ,
Élevées dans le giron des religieuses, sans tendresse
***
Conclusion :
Qu’il est difficile alors de communiquer à ses enfants
De l’amour non reçu tout au long d’une jeunesse bouleversée,
Et longtemps je me suis posée la question
j’ai alors compris ,quand moi aussi je suis devenue maman
Qu’aimer et être aimer ne s’improvisent pas
Il faut donner pour recevoir mais aussi recevoir pour donner,
Cette grande guerre aura laissée combien d’enfants sans parents !!!
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Plus récit que poème : mais je tenais à écrire en résumé ,l’histoire de ma maman restée orpheline à la grande guerre et placée en orphelinat jusqu’à 21 ans .
nini
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Commentaires
Papa poilu descendu dans une tranchée
Maman travaillant dur pour ses rejetons,
Triste guerre, laissant des handicapés,
Des personnes sans âme et moignon.
La deuxième guerre eu raison,
De ces pauvres orphelins abandonnés.
Sur leur route, éradication,
De milliers de bambins juifs cachés, déportés.
Traces nettes de l'autre génération,
Souffrant de la perte de parents,
Comment faire renaître une passion,
Après le manque d'amour criant.
La guerre sera toujours là,
Il y a assez de fadas,
Pour faire ces choses là.
Des ahuris drogués, sautant pour Allah.
Morganne.
3DORICEJeudi 4 Juin 2015 à 10:01Super ! Ce devoir de mémoire, car nos actuelles générations n'ont aucune idée du combat pour vivre de nos arrières grand-parents, on a parlé des combattants, mais oublié que les femmes restées à l'arrière avaient double responsabilité.
Je possède une photo de cette époque d'une femme entourée de ses 4 enfants, elle paraît jeune, mais le regard donne tout l'épuisement de la tâche, elle est poignante.
La réflexion sur comment donner le goût de l'amour ...je reconnaîs ce gouffre et cette interpellation .
Dorice
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Touchée! Je n'ai pas d'autres mots. Les tiens sont si beaux.
Et on dit qu'il n'y a rien, plus rien à écrire sur cette époque?
MErci Nini pour cet hommage, c'est beau! Vraiment
Mille bises