Bonheur à dévoiler, enchantement sous les fougères,

Petit rai de lumière à travers la sapinière,

Et puis, cette odeur, ce parfum en pleine jouissance,

C’est là, c’est en cela que l’on se purge en amont,

Des maux, des bas, des peaux de chagrins qui s’enferrent.

Claquements de petites voix dès le frais matin,

Dans la vallée, simple accueil par les primevères qui tout embaument,

Les montagnes n’ont que leur blanche indolence

En offrande ;  seriez-vous dignes en  tendant l’obole…

Le bonheur n’a pas de prénom, à peine se permet-on de l’épeler.

Il a le corps de celui qui s’ouvre à l’autre,  sourires comme une ode.

Il a le corps de celle qui s’entrouvre quand le cœur quémande.

Il ne tient ni dans la paume, ni dans les restes de l’encre sacré.

A peine évoqué, il se soulève et s’en va comme la fragile brise au vent.

Alain, 5 mars 2011