La nuit teinte le ciel d’une pluie de ténèbres,

Laissant les étoiles l’illuminer de lumière ;

Et lentement le sel de ses larmes funèbres

Nous chantent l’hymne de nos joies d’hier…

Déchirée dans les serres de ma peine insondable,

Et glacée par le froid mordant de la bise d’hiver,

Je me remémore le temps de ce passé invariable,

Des rideaux de pluies acides voilant mes paupières.

Je me souviens parfois du sourire qui était le tien,

J’entends même dès fois le vent porter ton visage,

Et c’est comme une cascade de joie emportant mon chagrin,

Lorsque je vois parmi les étoiles un vestige de ton image.

Souvent, la nuit me voit sans masque, ayant perdu toute foi,

Murmurant doucement que tout, oui, tout est de ma faute ;

Et j’ai beau attendre, le matin frappe à ma porte sans toi,

Abattant tous mes espoirs les uns après les autres.

J’ai beau promettre de rester forte, de rester droite,

Mon cœur-ce traître- a déjà abaissé les armes,

Il a déclaré forfait avant même de combattre,

Choisissant les rires sans joies emplis de larmes.

Le jour teinte le ciel d’un linceul bleu,

Laissant les nuages l’illuminer de leurs ombres ;

Et lentement le sel des larmes de mes yeux,

Inondent de chagrin la pierre de ta tombe...

[ Touteseule. ]