on m'a enlevé ce que j'aimais tant,

être libre.

De courir dans les champs fleuri,

Vivre libre

Parcourir la campagne verdoyante et jolie

Je ne pouvais pas être libre.

Fermée dans une petite chambre, réfléchir ah oui,

J'ai eu le temps.

L'heure ne tournait pas, les aiguilles bloquées,

Il est long ce temps

Lire, lire, sans retenir dans mon cerveau perturbé,

les lettres dansent, rien n'avance le temps

Ennui mortel, ne plus manger,

Je n'avais plus ce plaisir.

S'accrocher à une personne dérangée,

Cela m'a fait plaisir.

Que lui ai-je apporté ? la reconnaissance,

Douleur et chagrin, mais avec plaisir.

Les mois passent et dans ma tête reste des bribes,

Des moments où j'ai souris.

Trois mois sans dormir, penser penser ne plus vivre.

Les nuits sont longues maintenant j'en souris.

Michèle tu étais avec moi avais-tu envie de survivre

Oui je le pense, de tes trous de mémoire on a souri.

Retrouver ta chambre, je t'accompagnais, petit train de fauteuils roulants,

La photo du petit chat pour repère, tous les jours tu en as souris.

Deux mois de recul, reprise de liberté,

Devant nos maladies ont était tous égaux

L'été est passé, un morceau d'automne, le soleil en liberté,

Qu'avons nous vu tous mes amis, le plafond de nos hôpitaux

Liberté chérie, le ciel me l'a redonnée,

Lorsque l'on la perd, c'est là que l'on l'apprécie.

LIBERTE, EGALITE

FRATERNITE nous étions tous frères et soeurs devant la maladie

Morganne

Je  dédie ce poème à Maurice mon GPS, à Luce ma copine de souffrance, à Monique qui doit avoir sa tige,

A Patrick le jeune ANGOLAIS blessé par balle, à Véronique qui était au début de sa prise de liberté

A Michèle partie au paradis, à Charles aux portes de l'oubli

et à tous les autres

et remerciements au personnel de rééducation qui m'ont redonnés tous les jours un semblant de LIBERTE