Petites sculptures ou grands édifices,

Travaillés, les matériaux s’embellissent ;

Artistes fiers de ce qu’ils accomplissent,

Leurs œuvres deviennent leurs propres fils

Mode d’expression vieux comme le monde,

Le dessin est indispensable puisqu’il est Art ;

Un coup de crayon, une sensation profonde

Le talent se ressent, il est nectar

Toiles, pinceaux, couleurs diverses et variées,

Le peintre propose de voir la vie en grand ;

Voilà un bail que l’Art et le Beau se sont mariés,

Hegel, Kant, et autres Platon étaient au premier rang

Et tandis que la mélodie débroussaille le chemin,

Le chef d’orchestre a toutes les cartes en main ;

Plaisir auditif où le silence n’a pas sa place,

Une à une, les notes brisent la glace

Ballet de cour ou ballet romantique,

Quoi qu’il en soit, vaste champ sémantique ;

Courbe, tourne et saute en un temps record,

Ne t’arrête pas, l’Art prend possession de ton corps

La plume, elle, ensorcelle mon esprit

Lorsque dans l’encre, Pierrot la trempe ;

Qu’il ne se cache plus, je l’ai déjà surpris

Un soir où, près de moi, il tenait sa lampe

Jeunes acteurs du septième Art,

J’en connais qui rêveraient d’un César ;

Castings sur castings, rôle après rôle,

Sous les feux de la rampe, les projecteurs les frôlent

Choisissant une cible pour viser avant de tirer,

Comme tout artiste, le photographe doit être inspiré ;

Réflexions d’impressions pas toujours fidèles,

Les flashs se succèdent et enivrent les modèles.

 (Mars 2012)