• Souricette et Chaperon vert (partie 5 et fin) par Spock27

    Souricette et Chaperon vert (partie 5 et fin) par Spock27

     

    Que sais-tu sur elle, Chaperon.

     

    Je ne sais rien d’elle, si ce n’est qu’elle divise notre, euh, votre royaume en deux et que quelques parchemins en parlent mais de façons parcellaires.

     

    De façons parcellaires, dis-tu Chaperon ? Hum hum, fit encore l’Ogre.

     

    Si je comprends bien, tu viens de loin, tu es annoncée de longue date et tu ne sais rien de la rivière. C’est cela ! Je résume bien.

     

    Chaperon prit réellement peur. Oui, c’était ça, du moins, elle ne pouvait pas dévoiler son secret, devant l’Ogre, cela n’aurait pas de sens.

     

    Et les souris. Qu’as-tu à m’en dire ?

     

    Euh, les souris, vous les connaissez, vous les attaquez, vous les mangez et donc vous savez où elles sont.

     

    Je ne contesterai point, mais une cependant m’échappe toujours, elle resquille, elle ne veut pas me saluer.

     

    Ah bon, fit Chaperon, réellement dépitée.

     

    Tu ne vois vraiment pas qui !

     

    Elle pensait à Souricette mais c’était sa copine, sa pote, peut-être sa meilleure amie.

     

    Elle se tournait complètement désorientée vers l’ambassadeur, qui lui fit un grand clin d’œil. Elle se décida. Je puis vous y amener et peut-être alors, elle se présentera à vous. Mais il faudra me promettre d’être poli et de ne pas détruire tous les champignons et ne pas en profiter pour croquer quelques-unes de mes compagnes.

     

    Pour sûr, fit l’Ogre, promis, juré, craché et les trois de partir.

     

    Ils firent bonne route, contourna le village des marauds et se rendirent bien trop vite au goût du Chaperon à la tanière de Souricette, et quand on parle de la louve, souvent on voit le bout de son museau. Celle-ci caracolait en catimini autour d’eux, apparemment de façon assez discrète. Quand l’Ogre fut près de l’entrée du royaume, il se fit pesant, autoritaire et Chaperon voyant Souricette plonger dans le creux de l’arbre, elle lui indiqua le chemin. Si l’Ogre en pinçait pour Souricette, qu’ils se débrouillent pensa-t-elle, non sans une certaine forme d’hypocrisie.

     

    Les marauds furent bien dépités mais pour peu de temps. L’ambassadeur, prit les choses en mains, ordre fût de ménager la prisonnière qui avait de précieuses informations. Il leur fallait retourner à la rivière. Grâces aux vieux écrits et leurs révélations, on allait pouvoir enfin traverser ce cours d’eau mythique et découvrir si l’herbe est plus verte ailleurs.

     

    Aussitôt dit, aussitôt fait, un casse-croute fut déballé et vite entamé. On revint sur ses pas, les marauds étaient à la fête. Dans toutes les têtes, une herbe plus verte cela ne pouvait qu’être flots d’or, d’argent et de rubis et on n’eut jamais vu de vie de maraud, pareil enthousiasme. Au passage, on avertit le doyen, le reste des troupes fut réquisitionné et l’ample peuple prit le large.

     

    L’ambassadeur avait des plans précis, un pont permettait le passage tant désiré entre les deux berges, « l’avenir est devant nous » clama-t-il d’une voix de Stentor. Tellement devant eux que subrepticement, l’Ambassadeur et Chaperon avancèrent avec moins de fougue et se retrouvèrent bien vite en fin de peloton. Quand on arriva au lieu dit, la troupe s’engouffra dans un creux bien dissimulé par une rangée d’arbres, le doyen en tête et faisant bien plus de vacarme que tous les marauds. Le pont tant désiré se construisait au fur et à mesure de leur progression, la cupidité leur fit perdre toute prudence ; ils allèrent, ils allèrent !

     

    L’ambassadeur et Chaperon les vit très vite de l’autre côté de la rive et ce fut la dernière fois qu’ils en entendirent parler. Le pont suivant, pas bien loin ma foi, menait réellement à un temple où tout maraud qu’il était, il ne se priva pas de prendre or et argent autant que pouvait en contenir sa besace. Ce pont-là avait de particulier que l’on pouvait revenir sur ses pas, ce dont il en était bien aise.

     

    L’heure des choix était arrivée. Peut-être son destin à elle était de réunir un Ogre et une petit souris qui n’avait que sa beauté, et bon, soyons honnêtes, son côté espiègle, pour elle. Pourrait-on concevoir qu’ici, dans ce domaine magique, une telle relation soit possible. L’antre secrète, ce royaume au milieu d’un autre permettait peut-être l’impossible et Chaperon n’était pas vraiment effrayée pour son amie. Quand à elle, le doute la rongeait.

     

    Tout naturellement, elle revint sur les lieux main dans la main avec son cavalier, cheminant jusqu’à l’orée du bois où des semaines, des mois, voire bien plus lontemps encore, seule le peuple elfique aurait pu le dire, elle avait commencé cette grande aventure. Au moment de quitter réellement le bois fleuri, elle se retourna une fois encore.

     

    L’ambassadeur fut des plus tristes. Il avait presque humaine stature.

     

    Tu nous reviendras ? Enfin, je veux dire avec un reste de bégaiement, tu me reviendras.

     

    Je vous le promets Messire et si vous me donnez quelques piécettes, je vous promets de revenir tout de rouge vêtue.

     

    FIN

     

    Alain, 28/29 septembre 2011

     

    En espérant, ayant tout relu, qu'il ne reste plus trop de fautes et que même les mâles-concordances ne fussent plus :-?


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