• Quand nos pensées... par Spock27

     

    Quand nos pensées se posent sur le délicat filament de l’azur, alors il faut se reposer à côté de soi ; S’entendre enfin dire, s’étendre jusqu’à respirer, se déposer comme en soi, comme dans une mystérieuse alcôve.

     

    Quand nos pensées s’envolent pour un rien, sous le coulis d’un simple courant d’air, alors un fervent retour à soi s’impose, une volée d’attouchements sur la soie humaine en rien ne s’oppose ; une caresse pareille à un mille feuilles sur sa peau s’y appose, une caresse de mille tendresses sur le cœur, sur l’âme, sur les mille chagrins et sur les mille blessures s’y appose.

     

    Et là, comme on étend un drap fraîchement lavé et qu’on hume le doux parfum si furtif mais si exquis de la lavande, on se sent peu à peu engourdi comme si l’esprit s’en allait enfin en transhumance.

     

    Alors, le vide enfin se déroule comme un tapis turquoise, le sol de roc se fait sablonneux, on se relâche, on se délie, les sentiments s’évaporent, reste la quintessence qui fait que nous pouvons nous nommer.

     

    Notre regard revient à l’acuité première, notre dos se cambre, nos membres se raffermissent, une réalité peut s’offrir aux yeux ouverts sous les paupières de mièvre fardées ; l’éternité n’est plus un mensonge, elle se vit au quotidien, elle se savoure sans qu’aucune volonté n’intervienne, sans qu’aucun chemin nous y amène, c’est ce moment où tout est irriguée d’un sang un peu plus pur qui fait que nous pouvons alors nous lever et peut-être mieux avancer.

     

    Alain, 16 mai 2011 _ ill. copyright Krishnamurti foundation

     

    Quand nos pensées... par Spock27


    Tags Tags :
  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :