Assise sur un banc, les cheveux au vent,

Dans une agréable douceur,

Elle regarde ce parterre de fleurs,

Où elle a longtemps vécu enfant.

L’air se modifie, le ciel devient étrange,

Le soleil se couche en une lumière rouge.

Revenue des années en arrière,

Elle se revoit traversant les rivières.

Petit être plein de vie,

Courant à travers les prairies,

Elle ne craignait pas de mener sa barque,

A 5 ans qui croyait ses remarques.

Nostalgie d’une belle enfance,

Elle regrette aujourd’hui son fauteuil.

Ne pouvant plus se déplacer sans assistance,

Elle attend son lit de feuilles.

Jérémy

D’un revers de main elle enlève les feuilles tombées 

 S’assied sur son banc, ami fidèle depuis qu’il est partit..

Ce  compagnon tant aimé, avec qui elle partagea sa vie.

Chaque jour à la belle saison ,ce lieu est un rendez vous 

       Mémoire de deux êtres qui aimaient parler de rien , de tout.

Qu’il était doux l’été sous le tilleul en fleurs

Dans la tendresse d’un regard remplit de bonheur

Elle se souvient petit sourire esquissé 

De tous ces jours heureux partagés,

Joies et peines dans le tourbillon de leur complicité.

Que de souvenirs sous ce ciel azuré,

D’instint sa main frôle la place inoccupée

Étrange sensation que ce vide laissé

Il faut se rendre à l’évidence, son amour l’a quitté.

Mais une fois encore ses pensées vagabondes.. 

Une image renaît :une barque sur l’onde ...

Dans la prairie près de la rivière, là où leur amour est né

Un homme et une enfant aux cheveux dorés,

Un signe de la main pour se saluer

Dans la douceur de ces jours sans fin

La vieille dame s’interroge sur ce chemin....

Cette femme est elle heureuse comme elle le fût?

Dans une vie pourtant jalonnée d’imprévus.

nini

.

Agréable douceur en ce dimanche radieux,

Effiloché de nuages cotonneux, sur horizon bleu.

Rêverie accrocheuse d'âmes, coeur à coeur au fil de l'eau.

Les bancs se mirent, dans cette source claire, chante l'oiseau.

Petit enfant au cerceau, ne tombe pas dans l'onde,

Adorable bambin, short bleu, col marin, non on ne te gronde ;

La rivière, t'emporterait aux confins de l'océan, loin de maman,

Viens plutôt de fleurs tendres, lui faire un bouquet charmant.

Une barque dodeline, bercée par le courant,

Une jeune femme appuyée sur le bras de son prince charmant,

Ferait bien une balade amoureuse, au gré des courants.

Quel tableau apaisant, prairie aux tons d'aquarelle d'antan.

Belle ambiance, qu'un impressionniste retracerait,

Cézanne, Monet d'un coup de pinceau l'atmosphère donnerait.

Le ciel complice d'ombre en lumière enverrait, le panache

Etrange symphonie de couleurs, paissent calmement les vaches.

Morganne