Brusque réveil dans la confusion d’un monde,

J’ignore à quelle époque mes souvenirs correspondent ;

Prenant peu à peu conscience de cette Terre,

Antédiluvienne, ma mémoire préfère se taire

Retenant tout juste mon nom,

Je ne saurais répondre par oui ou par non ;

Et si l’on me contait ma propre histoire,

 Je ne saurais quels propos croire

Puisque ma vie s’envole lorsque se lève le vent,

Chaque jour est indépendant du suivant ;

Bien que condamnée à en être privée,

Une vie continue est ce dont je ne cesse de rêver

Allongée sur le sable fin et doré,

J’ose espérer que mon état puisse un jour s’améliorer ;

Songeuse, je me lève pour ramasser des coquillages

Avec le désir insatiable de résoudre tous ces cafouillages

Cueillant quelques fleurs sur le chemin du retour,

Je prolonge ma route et multiplie les détours ;

Apportant des fragments de réponses à ce casse-tête,

Une odeur, une image, un son me revient parfois en tête

Mais malgré certains événements dont je me remémore,

C’est toujours la même rengaine, le coucher est l’aube de ma mort ;

Tout comme chaque soir, dans mon sommeil je perdrai connaissance

Pour que demain matin symbolise le reflet de ma naissance.

(Décembre 2011)