Envole-moi, prête-moi tes aises,

Je ferais miennes tes heures

Plus indolentes encore,

Peut-être moins frêles.

Sœur des airs, envole-toi, profite de mes caps,

Je t’en frayerai quelques-uns par le feu

Qui lie les fratries, celles que le même sang

Alimente; enfants ivres des mêmes eaux,

S’abreuvant aux mêmes fruits goûteux.

Je te regarde et tu me plais,

Il y a un peu de moi en tes traits;

Et tels, savourons nos temps ici-bas

Car tu t’en iras assurément,

Suivant Éole, suivant tes amours.

Aussi, encor' je jouis de tes sourires

Que seul, je puis reconstruire

Selon une connivence qu’il est vain

Dans sa trame de retenir_

Alain, 14 mai 2013

J'avais promis d'en poster un autre moins emphatique. Voilà le travail :-)