• Vent par DadineAngel

    Vent par DadineAngel

     

    Mais c'était beau. C'était heureux, ça avait le goût du sel, de la mer, du vent et des tempêtes. Cela seul mérite qu'on s'y arrête. Peu importe ou ça mène... ça avait un sourire. ça avait du soleil, mais il faut enterrer. Oublier. Tout passe, et c'est justement ce court temps de vie qui donne sa beauté aux choses. Alors oublie. Oubliés. Aujourd'hui si j'avance encore, si vous marchez sans tombez où en vous relevant après, c'est parce que vous pouvez enterrer un peu. Oublier. Sans cela; il est très certain que le monde serait fou. Fou de chagrin.

     

    Envie de crier à s'en arracher les poumons, de se vider de tout ce chagrin, que tout sorte, que ce  coeur arrête de pleurer.

     

    J'ai pleuré dix minutes hier soir, je n'ai pas dormi de la nuit et maintenant je ne pleure plus. Je prends la fuite. J'ai mal alors il faut absolument que je parte. Loin, le plus loin possible de tout ça, que je noie tout ça, que ça s'en aille, que ça disparaisse, que ça n'existe plus, parce que ça fait trop mal.

     

    Ça m'apprendra à ne pas être réaliste. ça m'apprendra à vouloir le ciel. Je n'ai pas d'ailes moi. je ne suis pas un oiseau, et si j'avais des ailes, elles seraient tellement atrophiées qu'elles ne serviraient à rien, sauf à rappeler que je ne peux pas voler.

     

    Je dois être un peu cinglée quand même.

     

    Bon, et maintenant que je suis tombée, je fais quoi? je me relève et je marche en laissant du sang par terre. Comme après s'être pris un mur, ou déchiré les genoux et les coudes sur les cailloux après une chute à vélo. On n'en mourra pas.

     

    Mais les blessures s'accumulent, les cicatrices ne se referment pas complètement et reste en boursouflures violettes, en bleus brûlures... Et un jour le trou sera trop grand et il faudra recoudre. Mais il n'existe pas de fil ou de chirurgie pour ce genre de choses. Le seul truc à faire c'est d'attendre. Attendre patiemment que la douleur s'endorme et que le soleil revienne avec un autre sourire.

     

    En attendant que la peine s'endorme, que ces bleus brûlures, violentes tâches et provocations contre ces sourires narquois des gens qui disent : tu vois, je te l'avais dit, en attendant que ces bleus brûlures s'en aillent.. On sort. On regarde le soleil, on s'endort dans un parc, mais comme on a éteint son portable on n'a pas l'heure. Et puis soudain on éclate de rire. On rire pour ne pas éclater en sanglots, mais aussi parce que tout ceci ne rime à rien. ça ne rime à rien, ça ne tient à rien, mais on en a désespérément besoin.

     

    Vent prend nos chagrins, disperse-les au loin, et ramène nous un sourire ou un brin d'herbe verte, d'un pays lointain ou proche et où l'on se sent bien.

     

    DadineAngel.


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