Engouffrée dans un tunnel sans fin,

Sous mes pieds se trouvait le trou noir ;

Egarée dans l’abîme du désespoir,

Sur les murs résonnait un silence de défunt

Morne commune tapissée de campagne,

J’agonisais et dépérissais de jour en jour ;

Dans les tréfonds de la Bretagne,

La grisaille de la mer ne m’était d’aucun secours

Bien que sur ma vie, la foudre ait frappé,

La corde au cou, j’ai voulu m’échapper ;

Deux seules façons d’y parvenir :

Changer de lieu de vie ou me laisser mourir

La détermination détrôna la fatalité

Car au bout du tunnel se devinait l’espoir ;

L’espérance a abouti en une indéniable réalité :

Paris n’est dorénavant plus une vision illusoire.

(Novembre 2011)