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Si Versailles m'était conté,
Je rêverai des fastes et de sa majesté.
La cour du Roi Soleil avec les belles libertines,
Passeraient dans les jardins courtisanes félines.
Mais je ne vis pas à cette époque,
Et cette société snob n'évoque,
Que malaise en moi, les gourgandines et leurs falbalas,
Les empoisonneuses pour laisser la place à la première de choix.
Si un jour La Méchante fée Morganne m'était contée,
Je frémirais d'horreur de la rencontrer,
Fée pourtant, mais méchante, pas bon enfant.
Une horrible personne allant bon an mal an.
Mais je ne suis que Morganne vivant à notre époque,
Une fille que l'on conteste mais qu'importe,
Elle ouvre grand les bras à ceux qui la supporte.
N'aime pas les ragots les faux fuyants les mentors sots ,
Elle leur dit partez allez voir plus loin il fera plus beau.
Mais si tu n'existais pas, pourquoi j'existerais ?
Je crois que ton clone je recréerai,
Mais les progrès, les inventions,
Télévision internet, séparent, réunissent mais distendent les unions.
J'ai une envie de disparaître,
A quoi je sers ? à quoi ça sert ? de vouloir paraître,
Gentille et aimante, aidant son prochain,
Alors que la vie devient moche, malandrins.
Si je disparaissais, est ce que pour vous j'aurais existée ?
Morganne
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Si la mort n'avait jamais existé
Ce soir je revois mon frère, mon meilleur ami
grand gaillard qui poursuit tranquillement sa vie
Ce soir je dine avec mon plus proche ami
Celui que j'aime tendrement, mon bibi
Aujourd'hui je me suis promenée avec mon fils
Dans un parc avec mon grand père, instants heureux
De trois générations qui se suivent, sous le soleil chaleureux
Mirages étranges, colorés, qu'un rien ne ternissent
Hier j'ai croisé mon cousin,
Faire ses courses à la supérette du coin
Toujours a courir après les filles
Adroit comme un chien dans un jeu de quilles
Si la mort n'avait jamais existé
Tout ceci aurait pu se passer
Si la mort ne les avaient pas arrachés
J'aurai encore pu leur parler
Voir mon frère grandir, pouvoir aimer mon bibi
Que mon grand père voit mon tout petit
Que mon cousin poursuit sa jeune vie
Qu'on soit encore tous réunis
Mais la mort me les a tous arraché
Sans se soucier du mal infligé
J'effleure leurs visages de cire
Tombe la poussière, juste souffrir
Illusions le long de ma route
Je sème les morts comme d'autre le doute
Garde fou de mon destin
J'aurai aimé sentir à nouveau leurs mains …
Kurai
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CE QUI AURAIT DÛ ÊTRE … MAIS NE FUT PAS !
Dans les limbes vaporeux de l’excès,
Fatales méandres menant à la perdition,
Tout au long de ta vie tu t’es égaré,
Brulant de brumes assassines ton érudition.
Las ! Ces mots ressassés au long de mes jours,
Dans lesquels tu eus d’un météore le fugace éclat,
Résonnent en mon âme comme un glas sourd…
Tuant ce qui aurait dû être mais ne fut pas.
En feuilletant le grimoire sans fin de ton savoir,
J’aurais été conquérant d’éternité, pèlerin du mot,
Portant ton aura en mon cœur semblant ostensoir
Et en mon âme ta science comme bouclier des maux.
J’aurais été disciple de ton génie libéré,
De l’éclectisme qui de tout temps fut tien,
Reprenant après toi ta flamme innée,
Celle qui s’est éteinte trop tôt… ne me laissant rien !
Mais… suspendu à ton sourire, à ta tendresse,
J’aurais aussi été plus fils qu’héritier,
Goutant au nectar paternel, légitime ivresse,
En des instants de partage d’amour rassasiés.
J’aurais grandi dans une réciproque fierté,
A l’ombre de tes enseignements de vie
Plutôt que de forger seul ma destinée…
Avec ton souvenir pour unique horizon d’infini…
… Mais il en fut tout autre !
Sylvain
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BOURREAUX
Perle brune au regard d’onyx, elle est encore enfant !
Même jeux qu’ici, mêmes rires… même pleurs !
Sa peau a déjà bruni sous le feu du soleil brulant
Et son œil s’éclaire des déserts qui couvrent ses ailleurs.
Ses parents lui enseignent, comme chez nous,
Le respect de l’autre, le respect de la nature,
Des usages et traditions… le respect en tout…
Y compris le respect des rêves sans parjure.
ET POURTANT…
Ce songe, si légitime, qu’elle avait fait chaque nuit,
Vient d’être brisé par la torture… inhumaine !
Elle avait rêvé qu’elle deviendrait femme aujourd’hui,
Entière et ouverte au plaisir, mais sa prière fut vaine.
En tortionnaires dénués de toute conception du bien,
Ses géniteurs lui ont pris sa féminité à peine éclose,
Renvoyant au néant ses espoirs en un avenir serein
Par les douleurs d’une boucherie que la religion impose.
Amputée, mutilée, elle pleure toutes les larmes de son corps !
Traumatisée des souffrances fanatiques subies.
Son âme déflorée, violée d’extrémistes accords,
S’échoue sur les rives du pourquoi qui jamais ne s’oublie…
… LES BOURREAUX NE S’EMBARRASSENT PAS D’HUMANITE…
sylvain
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Un texte dur à écrire mais c'est trop révoltant pour fermer les yeux.
Je t'ai mis ta vidéo (vraiment oui ce n'est pas facile à écrire, moi j'avais fait un poème sur ça ça m'horripile... en plus on fait ca en public comme une femme (la fête des barbares) morganne
Bisous
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Vivre au gré des vents
Prendre le temps, d’apprécier chaque instant,
Prendre le temps, de ne pas perdre son temps.
On court, on court, on s’essouffle, on s’arrête
Le jour, la nuit, l’amour, nos vies et un jour on regrette.
On regrette d’avoir tout laissé défiler, de n’avoir rien changé
Sentir la girouette de la vie s’orienter différemment
Bruissent les feuilles, quand les vents décident de souffler
Garder les yeux plissés, les alizés pour seul agrément.
Le temps absorbe chaque jour nos petits êtres.
Alors que nos chandelles se consument lentement
Que ça serve à quelque chose, enfin peut être !
Nous sommes les pigeons de cette époque qui file inexorablement.
Seth.
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