• le jour se lève !! par Mamin

     

    Quel est cet intrus tout de noir vêtu

    Qui s’est glissé dans ce corps?

    Sans annonces a provoqué l’inconfort

    Images sans couleur d’une vie suspendue

    Les nuits s’invitant dans la clarté du jour

    Des ténèbres dévorantes sans compte à rebours

    Hypnotisée par des forces incontrôlables

    Dans l’inertie  totale, pitoyable

    Le gouffre à portée de mains.

    Sortir de sa bulle et voilà qu’arrive demain

    Un projet, le cauchemar expire

    Reprendre ses droits pour éviter le pire

    Voir la lumière transpercer le noir

    Cette étoile qui vient éclairer l’espoir.

     

    le 13/11/2012


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    « Lorsque sur le chemin du petit parc, enfants

    Nous chantions ensemble le chant des partisans

    Comme on aurait chanté des comptines d'enfant

    Savions nous qu'un beau jour les chemins se séparent... ?

     

    On piquait au buffet toutes les friandises

    Quand on allait pisser derrière la triste église

    Du vieux curé grognon qu'aimaient pas les enfants

    Au temps de nos pétards dans les bouses des vaches

    Quant on jouait à qui pisserait le plus loin

    Quant on se comparait la taille des machins...

     

    Et lorsque nous allions près du grand lac ensemble

    La bière piquée aux vieux, puis quand on se cachait

    Quand on matait les filles quand elles se dénudaient...

     

    Dis tu te rappelles les filles qu'on avait... ?

    Les miennes, les tiennes et celles qu'on s'est piqué ;

    Puis y'a celles qu'on se partageait, Camarade...

     

    Ami rappelle-toi, nos tristes déchirures

    Et nos séparations, à la fin nos blessures

    Au temps des lames de rasoir à nos poignets

    Tout ça pour finir par se pardonner encore...

     

    Tu te rappelles comme on était tristes quand

    On devait se quitter, à la fin des vacances... ?

     

    On écoutait ensemble nos vieux vinyles rock

    En riant à la gueule, bien haut, bien fort surtout

    Des incultes partout, des beauf jogging-casquette

     

    Et on philosophait, on emmerdait le monde...

    Un jour nous reviendrons sur tous nos beaux discours

    Nous penserons avoir tout compris à la vie ;

    On aura rien compris, non, rien compris du tout...

    On se dira jamais vieillir ; on finira,

    Et j'en suis tristement certain ; tous en vieux cons...

     

    Lorsque nos vieux dormaient, nous on faisait le mur

    Dehors la nuit aux champs, putain qu'il faisait froid !

    On était les maîtres de notre petit monde

    On fuyait l'avenir, on vivait dans nos rêves...

    On se descendait les bières qu'on a piqué,

    On courrait dans les champs, beaux à perte de vue

    Et paupières closes mains jointes nous touchions,

    Sûr, du bout de nos doigts notre horizon rêvé...

    On emmerdait le monde entier, rien que nous deux,

    On lui mettait le doigt bien haut et bien profond...

     

    Frère j'en perds même ma rime tu le vois...

     

    Ce doux temps est fini, le temps de nos jeunesses

    Temps des espoirs et des rêves d'ailleurs ; s'enfuir...

    Tu t'es enfui tout seul, tu m'as laissé tout seul,

    T'es parti sans laisser aucune trace, non...

    T'avais pas de portable et pas d'ordi non plus,

    Cette année quand je suis revenu j'ai appris

    Que t'es parti et que, non, tu vis plus ici,

    Et même tes voisins ne savent où t'es parti...

    Et moi je pense à toi, je ne t'oublierai pas...

    Je te rechercherai, toute ma vie s'il faut...

    Notre relation fut vraiment inoubliable,

    Plus que de l'amitié ; la Camaraderie...

     

    Des Camarades pour toujours... »

     

    Denis.

    11/11/2012


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    Les docks de St Malo

     

     

    « Regardant l'horizon noir

    - noir car il fait nuit,

    mais il doit également y avoir

    autre chose à mon avis -

    Le foulard au vent

    Contre-courant

    Et la nouvelle vague

    Qui s'essouffle et divague

    Et la nuit assassine

    Près des docks

    La vague meurtrière

    Qui l'entrechoque

    Et qui recouvre de sel

    Les plaies des amours

    Que l'on croyait éternelles

    Que l'on oubliera un jour...

    Et si les murs ont des oreilles

    Le silence a un regard

    Qui se délecte aux bras vermeilles

    Comme un regard de solitude

    Dont la souffrance est gratitude

    Regard aveuglé souvent trop tard

    Comme une présence morte...

    Lorsqu'en poésie vous jetez l'ancre

    Et que votre sang est votre unique encre

    Une émotion trop forte

    Qui ne demande qu'à sortir

    En crue et en marées

    Par des poignets entaillés

    D'une entaille en forme de sourire

    Oui son putain de beau sourire

    Qui vous chuchote de partir

    Qui dans un si doux rire

    Vous demande de mourir...

     

    Et moi tu vois assis aux docks

    Je repense à ces époques...

    J'étais premier à bord

    Un homme à la mer

    Aux premiers abords

    Hommage amer

    Aux échoués des bords

    De la cruelle mer

    Chavirés par dessus bord

    Des amours éphémères

    Et moi sur mon ivre bateau

    Au creux et aux sommets

    Des vagues déchaînées

    Aux creux des tempêtes

    Tel un petit Rimbaud,

    Rien ne m'arrête...

    Moi sur les quais dans les ports

    Je prends la voile pour le nord

    Pour le nord à l'est là-bas,

    À la Varsovie des flots de vodka

    Et moi sur mon ivre bateau

    Au creux et aux sommets

    Des vagues déchaînées

    Au creux des tempêtes

    Tel un petit Rimbaud

    Rien ne m'arrête

    Je suis un drôle de voyage

    Qui me rendra mon naufrage

    Dans l'océan je nage et je dégage

    En suivant un drôle de voyage

    Dans les vagues de sanglots

    De nos amours, de nos maux...

     

    Et moi tu vois assis aux docks

    Regardant au loin les écumes

    Et ce petit vieillard qui fume

    Je me rappelle j'ai pris le large

    Je me rappelle avoir quitté la rive

    Je me rappelle de ma dérive...

    Contre les vents les marées

    Je n'avais nul part où amarrer

    Et plus le temps passait

    Mon petit bateau coulait

    Et ma poésie se noyait

    Comme toi tu m'oubliais...

     

    Pourtant contre les vents

    Les marées tout ce temps

    Temps de tant d'océans

    Que l'amour rendit arides

    Les rides se sont creusées

    Et, tu vois, je t'ai oubliée. »

     

    Denis.

    08/11/2012


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    Vous deux devant moi.

    Ca faisait bien longtemps.

    Sourires effaçant heures et moi,

    Vous m’avez manqué, sincèrement.

     

    Toujours autant d’éclat de rire,

    Rien n’a changé.

    Console, le néant, parler désirs,

    Etre à vos côtés.

     

    Un peu des frères des amoureux,

    On s’aime n’est-ce-pas ?

    Une amitié, oui je le veux,

    Vous revoir, me quittez pas.

     

    Et toi, oui toi que j’aime si fort,

    Prends-moi dans tes bras.

    Sert moi fort, toujours et encore.

    Je me sens tellement mieux avec toi.

     

    A vous, à nous, à ces moments précieux.

    Mariés par le sentiment d’euphorie.

    Au manque qui reste silencieux,

    Restons unis par la folie.

     

    #Lulu

    07/11/2012


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    « J'ai rendu à ta vie ses lumières perdues

    Du moins tu le disais dans ton si beau poème,

    Beau poème où je ne m'étais pas reconnu

    Alors je jalousais, blessé, cet inconnu

    Cet inconnu qui ne fut autre que moi-même

    Mais un jour t'es partie ; tu n'es pas revenue...

    Sans explication possible où es-tu, dis ?

    Se créent alors en moi différents scénarii

    Toutes les horreurs tous les possibles vraiment

    Et celle qui revient crédible plus souvent...

    Je pensais pourtant ce temps perdu, éloigné

    Le temps des lames de rasoir à tes poignets

    Que tu ne m'as jamais confié, j'ai deviné...

    Alors je t'imagine en mon âme blessée...

    Sirène dans la nuit ; hôpital en cavale

    Toi ma douce endormie, tandis qu'elle t'avale,

    Cette lueur d'espoir, suintant dans la mort

    Dis-moi qui sont ces gens tout autour de ton corps,

    Emplissant tes rêves d'un bruit assourdissant,

    De leurs froids diagnostics, débattant bruyamment ?

    Si tu restes à la vie, je serai là pour toi,

    Si tu t'effaces à la mort, je prierai pour toi...

    J'aimerai te rejoindre ; partager ton malaise

    Je ne suis rien d'autre qu'un fou sur la falaise

    Et si tu ne veux plus de moi, je partirai,

    Si jamais c'est trop dur pour moi je t'oublierai...

    Mais surtout sache bien ; je jure que jamais ;

    Quoiqu'il arrive je ne t'abandonnerai...  »

     

    Denis.

    06/11/2012


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