Sur les berges de l’Etang rond,

Mount Ner gardait ses moutons ;

Ayant refusé l’hospitalité à un homme égaré,

C’est en rocher qu’il fût dénaturé

Au lac de Bethmale se cachait une sorcière

A l’esprit sardonique et démoniaque ;

Mais prise au piège par les habitants en colère,

Elle fût chassée à la fourche avant de sauter dans le lac

Etang du Diable, Etang sulfureux,

Tel un volcan, il bouillonne et crache du feu ;

Ciel électrique où l’orage gronde, où les éclairs fusent,

Celui qui y jette une pierre est celui que l’on accuse

En fin de journée, au lac d’Estaing,

Des vapeurs blanches naissent pour se répandre ;

Aria elfique, une fée se fit entendre

Charmé, Jean Abadie ouït son destin

Légendes de lacs, légendes d’étangs,

A chacun son mythe, fabuleux ou effrayant ;

Des milliers d’années plus tard, des traces demeurent

Si bien que l’on s’y perd entre faits et rumeurs.

(Octobre 2011)

Ce fut semble-t-il, comme un début de prière,

Un appel à la communion, une invitation aux élégies,

Le pinceau était près, si proche, si lointain aussi,

L’esprit encore en sommeil, les Muses assoupies.

Alors, en un soupir, il déchira la toile, comme une vierge nappe,

Comme un simple drap, une étendu infinie de tissus

Qu’il lui fallut d’abord tresser et puis mouiller et puis barbouiller.

Et puis alors, et puis enfin, et puis ainsi il en est, de plein foi,

Quand le jour a fini d’envelopper par sa lente lumière

Toutes les choses et s’y déposant, réveillant les saines forces,

Le pinceau fut trempé, le reste de toile fut à lui délivré.

Et quand la nuit l’enveloppa, lui et une petite part de sa création,

Les Nymphéas lui apparurent en esprit et il s’y attela.

Alain, 24 juillet 2011

Illustration tableau de Morganne bien sûr cela ne vaut pas Monet lol

Prends ma main, cheminons dans les sentes fleuries, ,

Les nuages jouent avec la lumière, camaïeu de bleu.

Passons par le pont japonisant, bonheur étincelant de Giverny,

L'eau est constellée de perles au nuancier parfait , les oiseaux volètent, heureux.

Pépites d'or tombant dans l'onde tranquille,

Le ciel et l'eau ne font plus qu'un, nymphéas parfaites.

Jardinier du bonheur, de couleurs induites

Tableaux de l'aurore au crépuscule, floréales nymphettes

.

De jeunes déesses se cachent vers le chêne en dryade,

Le lac à la carnation verte semble s'envoler vers l'Ether

Nos regards se croisent, rêvons nous devant ces myriades,

Teintes en éclosion de gouttelettes projetées du jet d'eau au jardin d'hiver.

Ballade amoureuse dans les pas du jardinier de l'amour naissant,

Tenant aussi bien l'outil que le pinceau, palette multicolore.

Aquarelles tout en nuances accrochées à la toile  du firmament..

Cris et pépiements de la faune, éclosion de la flore.

Morganne

Soleil d'hiver caché derrière un ciel gris

A tour de rôle s'invitent la brume, la neige et le froid

Plus rien ne bouge autour de la nature endormie

Sur des rives tantôt boueuses, tantôt gelées

La surface de l'eau a l'apparence d'un miroir immobile

La végétation brune et affalée semble si fragile

Pourtant, la vie est bien là, patiente

Après tout le printemps approche un peu plus chaque jour

L’étang et la mare s’éveilleront aux beaux jours

Doux avril ramènera à nouveau la flore luxuriante

Le temps des amours où les animaux batifoleront

Au bord de l'eau, à la belle saison

Andy