Drame ou comédie,

Le programme est varié ;

De quoi passer un bon après-midi

Que rien ne viendra contrarier

Western ou romance,

Tu as l’embarras du choix ;

Sélectionne selon tes préférences

Et sache que le client est roi

Documentaire ou film fantastique,

Tout commence avec le générique ;

Plaisir audiovisuel orgastique,

Le Cinéma est une invention historique

Catastrophe ou film d’horreur,

Peu importe, tu y trouveras ton bonheur ;

Mais ne retiens pas tes pleurs

Si tu ne peux cacher ta peur

Lorsqu’elle présente une vision différente de la nôtre,

La cinématographie nous avertit ;

D’un genre à un autre,

Elle est un Art qui nous divertit.

(Octobre 2011)

J’entends par là, j’ouïs par les yeux.

J’entends par bien des eaux bleues, sur la toile blanche

Car insignifiante, barbouillée de tant d’innocence.

A quoi bon, si le moteur du cœur ne s’est pas emballé ;

Que vaut le plus beau baiser si la lumière ne l’a enrobé,

Qu’aucune caresse, qu’aucun rayon n’en reproduise la sainte ivresse.

Que valent les plus beaux yeux de Michèle, que valent les plus coûteux fards

Si l’actrice marquée dans sa peau a manqué l’irrévérente promesse ;

Monstre sacré, se tordant dans des symphonies anonymes,

Décors factices pour des contes illégitimes ; le cinéma vous dérobe,

Vous emmène, dans les chemins obscurs où vous ressortirez,

Dans des matins blêmes, sourires aux lèvres ou liens à jamais défaits.

Alain 13 juin 2011

Aux yeux de Michèle Morgan, bien sûr !

N'ayant pas trouvé les bons vers pour les mettre en poésie, je vous livre ce thème en texte, d'un souvenir lointain : époque révolue 

Le cinéma de quartier, je l’ai connu

Dans ma petite ville il ne faisait pas encore salle comble

Entre les années 1950 et 60 une séance durait

Quatre heures, ces lieux nous paraissaient magiques.

Nous qui ne possédions que l’imagination pour" nous évader"

Dans la pénombre de la salle, l’ouvreuse munie de sa lampe torche

Plaçait sur  présentation du ticket d’entrée,

Les balcons étant réservés aux plus nantis

Les places abordables étaient souvent toutes occupées

Les moins fortunés se contentaient de strapontins.

En première partie, dessins animés et actualités du moment.

Suivis d’un documentaire, puis la lumière jaillissait sous la levée du grand rideau velours grenat; alors munie d’un panier d’osier accroché à son cou, l'ouvreuse passait dans les rangées en criant" bonbons, caramels, chocolats, esquimaux glacés"

Puis les lumières s'éteignaient, de nouveau le rideau se levait  dans un silence religieux et

Le FILM commençait

La salle était confortable aux sièges souvent de velours rouge

Pour moi enfant, béate, je regardais ce lieu luxueux digne d’un palais

Cet après midi dominical, était un jour de fête peu habituel.

Que de changement ! De cette petite salle au projecteur dont

Le faisceau lumineux nous envoyait l’image et le son, sans modération

Aux multi- salles, écrans géants d’aujourd’hui, à la netteté et au son dolby

Mais je garde cependant la nostalgie de ce cinéma de poche de mon enfance.

mamin

Vous vous asseyez dans la salle du ciné,

Les bandes annonces sont en train de se finir,

Les lumières baissent le film va commencer.

Et c’est partit pour des secondes de plaisir.

D’entrée vous voilà dans le feu de l’action,

Le son, la violence vous offrent des frissons.

Et cela vous suffit pour que vous soyez touchés,

Par un film criant plus ou moins de vérité.

Vous redescendez très violemment sur Terre,

Ce n’est que le sommeil qui vous fait des misères.

Les artistes peuvent aussi vous faire voyage,

Mais cela sera complètement différent.

Des mots amenant des images d’un côté,

Ou des mots rajoutés sur le papier roulant.

Assis dans son fauteuil feuille et stylo en main,

Il s’invente donc une histoire de toute pièce.

Les pérégrinations même se font au sein,

De l’esprit interprétant avec sagesse. 

Tous les lecteurs ont une vision différente,

En fonction de ce qu’ils ont vu dans leur passé.

C’est cela qui rend la lecture passionnante,

C’est en lisant simplement que vous voyagez.

Jérémy Paut

10/06/11

Voyage vers le 7eme Art...

La nuit patientait avec sa robe d'apparat

J'attendais ce moment et je pressais inconsciemment le pas.

Mes parents s'étaient enfin décidés à m'emmener.

Je ne regrettais pas la douce chaleur de ma chambre, j'étais prés à tout abandonner.

J'avais trahi mon enfance pour entrer dans le monde des grands.

La nuit humide m'accueillait et je savais que je ne serais plus jamais un enfant.

Morganne, ma petite sœur était restée avec Papy

Sous son signe de la main, je devinais une larme d'envie...

Nous nous dirigeâmes vers la salle de la préfecture

Il faisait froid, j'avais pris mes gants et je vivais cela comme une aventure.

Un tic tac cadencé, s'invitait comme des notes de musique sur une partition.

Ses petites chaussures à talons hauts lui vouaient une véritable admiration.

Ma mère avait un peu froid avec son chandail et sa petite jupe qui arrivait jusqu'au genou.

Je n'aimais pas cette nouvelle mode faite de robe avec froufrou

De coiffure garçonne et de chapeau-cloche.

Mon père aimait mais moi je lui trouvais un air un peu gavroche!

Pressons le pas dit- il d'une voix puissante

Je ne veux pas rater la séance!

Il prenait un malin plaisir à me raconter quelques histoires effrayantes.

Je feignais de l'écouter par complaisance.

Un attroupement de personnes me fit comprendre que nous étions arrivés.

La salle était immense, les fauteuils étaient recouverts d'un velours pourpre

Un escalier de marbre donnait un accès à des sièges réservés à la haute société.

Un petit groupe perturbait ce décor de leurs tenues un peu âpres

De grands tableaux ornaient les pans de mur .

L'écran était disposé en contre bas dans une salle au bleu azur.

Une musique annonça le commencement de la représentation

La lumière s'enfuit et le silence prit place.

Quelques retardataires s'affairaient à finir leurs glaces.

L'écran prit enfin vie sur une histoire d'Amour et d'Aviation.

Le film était en noir et blanc mais la magie avait déjà opérée

Un couple d'amoureux et chacun de nous avait une réplique différente à proposer.

La rencontre était que plus excitante car elle éveillait notre imagination...

jeanmsc .