Ame soeur...

Un léger cliquetis vient troubler ce silence

Cette montre posée où cette trotteuse décompte tes absences

Vient troubler mon sommeil de manière assassine.

Comme une intrusion dans mes rêves aussi noirs que cette mine

Je fugue pour me retrouver dans cet univers plus réel.

Ces fines gouttelettes de pensée me transportent vers elle.

Ce mouvement précis, mécanique à la cadence presque lascive

Déclenche en moi un flot d'images tournoyantes.

Une image, ton visage, le flot de tes mots me transporte vers une autre rive

Où rimes et harmonie se conjuguent de manière chatoyante.

Je te retrouve sereine et souveraine à la fois

A gagner cette guerre avec ce cheval de Troie

A composer par amour de la prose

Et sur des alexandrins finir en osmose.

A ces quelques mots qui dansent au fond de mon cœur

Un soupire et ils s'envolent vers mon Âme sœur...

jeanmsc.

Le cliquetis des pampilles frissonne au vent léger, Dans ce château du bout du monde,

Telle une souveraine altière je me pâme.

Pamoison due à la fatigue de l’instant,

Jamais rien ne sera plus comme avant.

Je pénètre, intrusion discrète, dans la chambre des amours défendus,

Je m’allonge sur la courtepointe, lascive, nul n’a plus d’importance un peu de tenue !

Combien d’amours illégitimes, cette pièce a connu,

Des libertines, les préférés du roi, quelle inconnue !

Je somnole et j’entends une fugue jouée sur un clavecin.

Dans ma tête tourmentée, je vois une belle tournoyante au son de la musique s'élevant vers demain.

Une brume entoure l’endroit maintenant,

Je m’élève, on m’assassine, c’était donc cela ce trouble latent.

Le passage du trépas et l’envol sans tourment.

Je monte l’escalier de brume, en robe blanche, harmonie de l’instant.

Morganne