• N°30 : La chute

    N°30 : La chute

     

    Aujourd'hui, en ce 21 mars 2010, c'est à moi, le poetedu42, qu'incombe la lourde tache, l'honneur, la joie, le plaisir, la peur d'ouvrir ce nouveau thème.

     

    J'avais pensé à faire un thème sur Ferrat, mais cela a été fait au thème précédant, bien dommage ^^

     

    Alors, j'ai changé de thème et on m'a parlé d'une citation :

    " Si tu tombes c'est la chute?

    Si tu chutes, c'est la tombe "

     

    Ce thème aurait pu être morbide si on parlait de tombe mais c'est le retour du printemps et du beau temps donc soyons heureux (j'aurais pu faire un thème là dessus aussi).

    Alors j'ai décidé de travailler sur la " Chute " mais ce thème est large.

     

    En effet, la chute peut être interprétée de différentes façons.

    On peut la voir comme le fait de tomber, comme la chute d'eau, comme le dénouement d'une blague... il y a temps de façon de la comprendre, alors faites moi plaisir et trouver pleins de façons de la lire.

     

    Que l'inspiration soit avec vous mes amis poètes

     

    Pour la semaine suivante je ne savais pas qui n'avait pas encore présenté un sujet alors j'ai désigné, si tu es d'accord, Titezip

  • La rampe (par Alexia4ever)

     

    Regarde, approche, pose ta main

    La montagne à gravir est devant toi

     

    En bas des marches se trouve l’Enfer,

    Alors grimpe pour rejoindre l’Eden ;

    Tiens la rampe et laisse-toi faire,

    Laisse-toi porter loin de la peine

     

    S’élevant, l’escalator de tes envies

    Te mènera jusqu’à la bonne porte ;

    Mécanisme enivrant, il t’emporte

    Comme un regard plein de vie

     

    Avec l’espoir qui grandit

    Et ton rêve d’ascension,

    Voilà que, fière, tu brandis

    La semence de tes passions

     

    Elle est bonne aux chutes sans fin,

    Aux pieds qui s’approchent du vide,

    Bonne aux teints livides

    Puisqu’elle rattrape les quasi-défunts

     

    Elle stabilise les déséquilibrés,

    Elle redresse les cambrés ;

    Elle retient tout le monde

    En l’espace d’une seconde

     

    Mais bon nombre de présomptueux

    Dégringolent de l’escalier tortueux ;

    On avait beau les prévenir,

    Ils refusaient de se tenir.

     

    (Février 2012)


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  • Chutes de silence par DadineAngel

     

    Tu te pares d'un voile de mystère,

    D'une trainée d'offenses,

    Et de chutes de silence

    Dont je ne peux te défaire.

     

    J'ai tout essayé,

    L'amour, l'amitié,

    La supplique et la colère

    Mais il n'y a rien à faire,

     

    Et je sombre, étrangère.

     

    Où sont tes mots,

    Où sont tes actes,

    Où est parti ta tendresse, sur quels flots?

     

    Je ne vogue plus,

    J'ai la tête sous-l'eau,

    Je ne comprends plus

    Ni ton attitude, ni l'absence du moindre des mots.

     

    L'intervention de tiers?

    Mais je me refuse à te faire violence,

    En les laissant te rendre visite pour croiser le fer.

    Je me refuse encore à cette attaque sans essence.

     

    Et je préfère chuter sans fin,

    Me tenir à rien

    Plutôt que de te blesser.

     

    Une armée de soldats

    Ne viendrait pas à bout de tes drapées,

    Une armée de soldats

    Ne pourrait le creux de ton cou dévoiler.

     

    Ni mon âme, ni ma peine

    Ne peuvent brûler ces voiles incandescents,

    Glacés et brûlants

    D'amour et de haine.

     

    Et je chute sans fin

    En ayant l'air de rien.

     

    Un simple mot arraché à tes lèvres,

    Plus violent qu'une morsure,

    Un simple mot donné de tes lèvres,

    Pour souder la fêlure, combler la fissure

     

    Ou faire chuter le mur,

    Comme celui qui tomba sous les trompes de Jéricho.

    Je ne te demande qu'un mot

    Pour arrêter ma chute et mettre à terre tes chutes de silences.

     

     

    Mais tu te pares d'un voile de mystère,

    D'une trainée d'offenses,

    Et de chutes de silence

    Dont je ne peux te défaire.

     

    N'est-ce donc vraiment rien qu'un premier amour?

    N'est-ce donc vraiment rien qu'un baiser par ta bouche scellé?

    N'est-ce rien ce parfum qui ne quitte mes pas de tout le jour

    Et accompagne les larmes de mes nuits tourmentées?

     

     

    Ni mon âme, mon amour ou ma peine

    Ne peuvent brûler ces voiles incandescents,

    Glacés et brûlants

    D'amour et de haine.

     

    Et je chute, à tes yeux étrangère.

     

    Etrangère.

     

    DadineAngel

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    Une image de Lord-Kevinz : lord-kevinz.deviantart.com/art/with-luv-158378271


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  • challenge de Morganne

     

    " Si tu tombes c'est la chute?

    Si tu chutes, c'est la tombe "

     

    T ituber dans la vie sans alcool

    O uvrir le néant, on décolle

    M ourir de plaisir c'est mon rôle

    B aiser plein de douceur, sans farandole

    E ntonner un refrain, sans banderole

    R ayer de la carte le destin du monde, j'en rigole.

     

     

    C huter en trébuchant sur les marches du palais,

    H ymne national, je le trouve laid.

    U nir les nations dans une Europe qui pédalait

    T enir les rênes de la France, dur en fait.

    E nterrer le corps, l'âme s'envole, je pleurais

    R etenir ces larmes sur le fil de la vie ce n'est pas gai.

     

    D onner le meilleur de soi à tout un chacun

    A voir foi en soi sans mourir de chagrin

    N aviguer en père peinard  "Brassens n'était pas un nain" 

    S avourer la vie comme on se lance sur un tremplin.

     

    L aisser couler l'eau sous le pont,

    A ttiré par les remous, se rétablir d'un bond.

     

    T ituber sur le fil du funambule

    O uvrir d'un grand geste sa bulle

    M auvais rêve, je chute, me relève et déhambule.

    B oire le vin jusqu'à la lie, et je bascule

    E ntrer au Paradis, saisi  par des tentacules.

     

    (Acrostiche)


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  •  

     

    Ce matin je me suis réveillé en sueur

    Frissons de partout malgré la couverture

    Ce cauchemar était une vraie torture

    Dans mon délire, je dévorais à contre coeur

    un gâteau aux asticots fait par ma mère

    Quelle horreur, j'étais pris de spasmes violents

    Ces bestioles se tortillaient autour de mes dents

    glissant dans ma gorge et grignotant mes nerfs

    Ma mère perdant la tête, mangeait goulûment

    Les vers progressaient, faisant parler mon ventre

    Ma mère, heureuse, hennissait comme une jument

    Prisonnière de mon corps, ils entraient dans mon antre

    Prise de soubresauts, je perdais l'équilibre

    Elle riait bruyamment à gorge déployée

    Moi je chutais lourdement et elle se moquait

    Mes organes étaient semblables à des fibres

    Je demeurais sur le sol entendant au loin

    les ricanements pervers, de cette folle alliée

    Gigotant dans tous les sens, elle me poussait

    Me secouait énergiquement, non avec soin

    Les abysses s'ouvraient à moi, je perdais la vue

    Mon coeur s'arrêta d'un trait, je n'étais plus.

    Ce fut une rapide descente aux enfers

    Un cauchemar ou l'héroïne était ma mère..


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  •  

     

    Chut!

     

     

    Emues de cette respiration qui soulève

    Ces trésors insolents que nos yeux se dérobent,

    Aurions-nous oublié des fragments de nos rêves

    Au sein décolleté des chutes de nos robes?

     

    Avouerons-nous, l'âme roussie de confusion,

    Sous le feu d'un désir tantôt blêmi de ton,

    Avoir laissé flâner notre imagination

    Dans la douceur frissonnante de nos jupons?

     

    Aux virtualités ignorées d'indécences,

    D'un lent geste des doigts effleurant nos épaules

    Dont le dénudement éveille tous nos sens,

    En aurons-nous laissé échapper tout contrôle?

     

    Dans la même obsession qui sans cesse nous ronge,

    Que n'aurons-nous tenté, sans regret ni remords,

    Et toucher par la grâce, à la faveur d'un songe,

    Allonger la paresse aux plages de nos corps?

     

    Confesserons-nous que nos deux esprits, enfin,

    Se soient permis, conquis en fertile terrain,

    D'oser tomber, dans un consentement commun,

    Très amoureusement, des chutes de nos reins?

     

    L.


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