Parfois, sur cette terre, il est une étincelle,

Un reflet sur la mare, un éclat lumineux,

La moire d'un pétale entre les épineux,

Un lointain firmament qu'une lueur constelle.

Puis comme les tisons d'un feu qui se révèle

Et réchauffe la braise aux rayons matineux,

Un soleil égaré dans un ciel moutonneux,

Il est une brûlure à la vie éternelle.

Mais de cette clarté qui brille tour à tour,

Il ne reste pourtant que la chaleur d'un jour,

Pour entourer les nuits d'un halo qui rassure.

Alors quand la lumière étale son pouvoir,

Sur les couleurs du temps à travers la fissure,

 Apparaît l'immortel prêt à nous émouvoir.

Voguant sur une coquille de noix,

Sur une mer ,noire, déchaînée.

Essayant de garder encore la foi

Mon âme est une bougie mal alimentée.

Entre un amour et une colère en moi,

Vouloir que tout arrête, cette  vie de trépas.

Baisser les armes,  les bras en croix,

Les yeux vers le ciel, je n'y arrive pas.

Réveil soudain, dans cette chambre,

Revoyant dans le miroir ton doux minois.

Comment en est-on arrivé là. Ambre,

La bougie vacille, je sais la mort, est en toi.

Lâcher prise, cela je ne le peux plus,

Dans le psyché, revoir mon ventre arrondi.

Ce n'est pas fini, je ne comprends plus,

J'ai mal, je sais qu'il te faut partir.

Morganne qui n'est pas bien dans sa tête et dans son corps..

Lumière, Lumière, laquelle est la plus belle?

Celle qui émane du Soleil?

Celle qui nous ensorcelle?

Ou juste une étincelle?

Puis-je m'y baigner?

Puis-je m'y réchauffer?

Puis-je la refléter?

Puis-je la dégager?

Etre celui ou celle qui la reçoit

Etre celui ou celle qui l'envoie.

Etre ceux qui la partagent

Etre ceux qui s'y engagent.

Combattre l'Ombre ou s'en abriter

Guerrier de Lumière ou son protégé

Suis-je la lame qui s'enflamme

Ou qui à la lumière sèche ses larmes?

Là où mes yeux m’ont guidé tout là-haut

Pour voir toujours plus beau

J’y ai vu une destination de voyages

Me délivrant de nombreux messages.

***

J’ai depuis partagé tes passions

Rencontré la vie sans prévision.

Croisé des étoiles fuyantes ou poudrées

Pour éclairer mes  nuits ombrées

Envoûter mes rêves, bercer mes secrets.

***

En inondant de clarté mon cœur  désoeuvré 

Elles illuminent ma vision ô combien fascinée

Par les lueurs comme des fleurs  argentées.

J’ai alors compris qu’il demeure ailleurs

Un univers au devenir meilleur

***

J’ai apprécié avec toi le savoir

Tout ce qui murmure l’espoir

Et dans le miroir de nos regards

J’ai vu le reflet d’ un infini revanchard…

nini 

 Que d'émotion devant ma flamme vacillante,

Face à vos sentiments aux reflets bigarrés!

M'écoutiez-vous, Muse adorée, hein, quand, décente,

J'ai tenté de vous éclairer?

Me direz-vous, ai-je manqué d'une étincelle

En mon aura illuminée, que, sans bobèche,

Fébrile sans filet, ma chandelle chancelle…

Qui donc aura vendu la mèche?

Evaporée aux volutes des voluptés,

Je me serai pour vous ardemment consumée,

Que, feu mon feu, ma part affine à regretter

De tout voir partir en fumée.

Briller dans vos yeux fut l'apogée de ma vie.

Je n'emporterai pas de plus beau souvenir.

Peut-être est-il grand temps d'éteindre la bougie

De ce dernier soupir…

L.