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N° 281 : Tu te rappelles?
Bonjour !
Puisque l'enfance est une période de vie qui ne s'oublie pas:Reste-t'il encore en vous quelque chose de l'enfant que vous étiez en ce temps là ?je propose donc pour la quinzaine à venir de réfléchir sur le thème suivant:Tu te rappelles?à vos plumes érudites chers poètes !
Nini
PS: Qui veut prendre la relève dans 15 jours? Jolana? Imparfaitlibre?
Quelqu'une ou quelqu'un d'autre?
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Par psyche-d-ames le 29 Février 2016 à 19:48
Nulle amnésie n'aura effacé mon enfance.
Me l'aurait-on volée? Au fond, quelle importance!
Sans doute à la recherche d'un monde meilleur,
Déjà, en ces temps-là, je devais être ailleurs.
Puisque son objectif est d'atteindre le Ciel,
Que j'aurais adoré jouer à la marelle!
En changeant quelque peu, de leurs règles austères,
Le jeu désobligeant de ces jetés de pierres.
Me serai-je permis, l'aurais-je fait exprès,
En ne me conformant qu'à mes desseins secrets,
Sans tricher pour autant, de déborder les traits
Me limitant dans ma quête d'autres attraits.
Vieille dès le départ, ma jeunesse estropiée,
J'ai sauté cette étape, en sorte, à cloche-pied.
Moi, qui n'ai pas cessé depuis de rajeunir,
S'ouvre à moi, tout tracé, un très bel avenir.
Quand nul oubli ne m'a dépouillée de ma vie,
Le futur me verra, verdi de jalousie,
Sautillant sur un pied, sur l'autre, en la marelle,
Qui me ramènera, joyeuse, vers le Ciel.
L.
5 commentaires -
Par psyche-d-ames le 29 Février 2016 à 18:02
Premier livre scolaire pour mon entrée au CP (1949)
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Mon enfance s’est éloignée au fil du temps.. de l’insouciance...
Des exigences de la vie, mais elle reste enfouie
Dans la mémoire, quand s’ouvre le tiroir à secrets,
Resurgissent les images d’un passé réglementé
Dans un milieu modeste à l’époque rude, malmenée .
Obéissance et partage en faisaient l’adage
Pour tout et de peu était la passion, pas de gaspillage
Les jeux s’inventaient avec de petits moyens.
Le jardin familial occupait nos dimanches sans entrain .
Pas de négociations, c’était la loi de la maison
.
En période estivale battions la campagne, l’aventure
Se limitait en exploration dans la nature.
L’école était le lieu de retrouvailles, les amis prenaient
Beaucoup de place dans nos cœurs d’enfants,
Pas de batailles restions en harmonie
Portés par un seul désir, le plaisir à l’infini.
Malgré la précarité du moment, heureux l’étions .
La jovialité était présente, souvenirs de petits rien
Faisant notre bonheur avec humilité
Gravés sont ces moments de liberté ,
Quand la rue nous appartenait en toute sécurité
Les jours s’écoulaient dans la confiance et l’innocence
De notre âge, n’en demandions pas davantage
Etions naïfs, mais très imaginatifs.
Enfance estompée, incrustée, celée
Dans ce tiroir à mémoire comme un secret
Gardien de souvenirs d’enfance
De ce lieu qui jadis me berça d’espérance.
nini
j'ai eu une enfance des plus banales pendant ces années de fin de guerre où régnait une certaine pauvreté chez les petites gens que nous étions ,4 enfants à nourrir fût très éprouvant pour mes parents : une maman très courageuse qui à fait seule notre éducation ,un papa peu présent accaparé par ses multiples tâches , donc peu d'amour à échanger.. j'ai tellement appris avec le peu de l'époque que ces petites joies sont encore présentes dans mon esprit et m'émeuvent beaucoup!
merci à vous d'avoir participer à ce challenge!
bisous amicaux
nini
4 commentaires -
Par psyche-d-ames le 28 Février 2016 à 20:47
Il était une fois
Des histoires enchantées
Où règnent de grands rois
Combattent de preux chevaliers.
Contez-nous les ballades
De ces livres magiques
Des exploits en cascade
Sans nulle larme tragique.
Clamez à tue-tête
Chantez, jour de fête,
Les muses et les nymphes
Des pages si riches
Qu'elles font de nous tous des princes
Ou des chercheurs de calice.
Notre bel imaginaire
Sur ces lignes se libère...
Tandis que je pourfends le dragon cracheur
Arnaché de mon armure d'or et de mon bouclier
L'ensorceleuse chante un air endormeur
Afin que je finisse la bête et la fasse tomber.
Bientôt Mon fidèle destrier me portera plus loin
Auprès de ma Dame à son balcon penchée
Elle jettera son mouchoir en visant avec soin
Ma main gantelée de fer vers son coeur élevée.
Je me présente, humble, genou plié, à mon Roi fier
De compter parmi ses chevaliers l'un des plus preux
"Ah ah!! Mon brave, j'aurai joie à croiser le fer
Lors d'une prochaine joute. Qu'on organise les jeux!"
Or soudain une voix au loin se fait entendre
Promesse comme toujours d'un succulent souper.
"Maman a fait des lasagnes ce soir, mon tendre"
Le roi attendra donc la prochaine heure de jouer!...
Et dans tes jeux emplis de richesse d'imagination
C'est la petite fille en moi que je revois vivre
Faisant apparaître toutes sortes d'émotions
A ta belle jeunesse innocente je m'enivre.
4 commentaires -
Par psyche-d-ames le 28 Février 2016 à 19:33
S'il suffisait parfois de jeter un regard,
Au-delà d'un jadis, au-delà d'une épaule,
Pour parcourir le temps d'un souvenir blafard,
Ce chemin de l'enfance où le passé me frôle.
Que pourrais-je inventer pour effacer ce gris ?
Des étés à la mer et des châteaux de sable !
Des Noël en famille où les amours meurtris
Fredonnaient doucement leur chanson misérable !
Non je n'arrive pas, et pourtant j'aimerais
Partager avec toi ces moments de jeunesse,
Qui tracent dans mon cœur cet hier qui jamais
Brillera dans mes yeux en éclats de tendresse.
Ma mémoire se perd derrière ce rideau,
Quand le jour et la nuit retrouvent leur cachette
Dans cette cour d'école, en-dessous du préau,
Où j'ai longtemps versé ces pleurs que je regrette.
La vie est ainsi faite et je ne sais pourquoi,
C'est le néant, le rien, le vide qui résonne,
Peut-être qu'il vaut mieux que l'écho reste coi
Pour ne pas réveiller l'enfant qui s'abandonne.
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