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    Entends-tu cet aveu d'un souffle à ton oreille,

    Infiniment plus délicat, plus silencieux

    Que le bourdonnement mielleux de cette abeille,

    Mais n'en est-il ainsi de ce qui vient des cieux?

     

    Ta beauté en bouton, non encore déclose,

    Contient déjà toute l'émouvante promesse

    D'une imminente et très belle métamorphose

    Pour son inspirateur enhardi de caresses.

     

    Quand, sous l'onde câline et douce de mes ailes,

    Un matin printanier, tu t'épanouiras,

    Éphémère et sensuelle devant l'éternel,

    Dans ta resplendissante et amoureuse aura.

     

    Dès lors je ferai trembler ta corolle nue,

    Dansante sous mes coups d'un allant frémissant,

    Et ma bise sera pour toi la bienvenue,

    Ne craignant de moi la fougue de l'ouragan.

     

    Subtilement, j'éparpillerai ton pollen,

    Et je ferai tomber un à un tes pétales,

    Afin que les futurs lendemains se souviennent

    De notre amour fébrile et quelque peu fatal.

     

    Je te coucherai précautionneusement à terre

    Et toi tu renaitras dans le prochain printemps.

    Peut-être me faut-il dévoiler ce mystère?

    Qu'en dites-vous, amis, n'est-ce pas évident?

    Elle est ma fleur… quel est donc son insigne amant?

    Vous l'aurez devinez, on me nomme le vent…

     

    L.


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