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    Sur le chemin des Lunes, la danse s’approuve.

    Nul baiser aguicheur mais des lèvres pulpeuses à souhait.

    Des visages dans les alcôves obscures, des coquillages

    Comme des minérales invitations ; on se penche, on admire,

    On se lèche dans les oubliettes, les paupières se ferment,

    Nous avons rêvé, un nuage noué de déceptions s’est dissipé.

     

    Ici les amours sont comme les fauvettes, il faut roucouler

    Et ne jamais perdre patience, une fois à terre, bientôt l’envol.

    L’épiderme frémit aux prémisses de telles avances.

    Nous voudrions presser le pas que la lune se ferait pleine

    Et s’engourdirait ; vite, oh vite, tant Reine est l’ivresse.

     

    Les babines se rétractent et se mordent en grimaces ;

    Les bras se tendent, l’offre de timide se fait féroce.

    L’heure dans de douces épines s’abandonne, de la chair, il faut se défaire,

    Il faut s’y perdre, sur ce chemin, l’épure se fait languide et anonyme,

    Les caresses se lassent de l’anthracite, le plaisir est blanc incandescent.

     

    Si les plaisirs pouvaient côtoyer les astres, c’est le soleil que j’avalerais.

    Les têtes se renversent tandis que les croupes s’offrent tout avenantes.

    Pourquoi tantôt froides quand la nuit se pose et lascives

    Quand sous le houx, tout tremble… J’appose mes mains

    Là où d’autres bouches se détachent ; dans ces landes,

    Je redécouvre au fond de ma gorge le jus âcre de la félicité.

     

    Alain, 12 juin 2012

    Hé bien hé bien hé bien :-)

    Sur le chemin des Lunes par Spock27


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