• N° 102 : Et le bourdon de voler...

    N° 102 : Et le bourdon de voler...

     

    Comme il a fait beau depuis une semaine, plein soleil et tutti quanto, je vous propose un thème susceptible de susciter de laisser votre imaginaire gambader, tout au long de l'envol d'un sympathique insecte, le bourdon :)

     

    le thème sera : "Et le bourdon de voler...".

     

    pour ceux qui veulent écrire un poème sur un ton autre; n'oublier pas les variantes, "avoir le bourdon" par exemple, ce qui veut dire, avec le moral dans ses chaussettes, pas la déprime mais presque.

     

    avec ces deux variantes, vous devriez avoir assez d'opportunités pour poster un chouette texte.

    Je passe la main à Kelkune pour le challenge suivant et vous propose une illustration tirée du Net.

     

    A toutes et tous, bonne route, bon envol poétique,

     

    alaiN

  •  

    Oh le goût incertain des choses, le vent frais sous la bouche,

    Sur les lèvres, le sel de tant de mers, goûtons-y encore

    Et plus, et plus encore, puisons en nous plus profond

    Pour que les miracles de ces quelques secondes

    Renaissent des chaudes cendres, Dieu oh !,

    Car ainsi va la vie va ; belle et si étrange.

     

    Créature sans manteau, ni mésange. Oiseau ajourné,

    Au chant de blés, blonds, tantôt fards, tantôt effacés.

    Je vous aime, vous aimerai et vous aimerai encore,

    Comment ne pourrais-je le faire, saveur de cœur,

    Vous êtes le bourdon qui meurtrissez,

    Vous êtes le bourdon qui pardonnez,

    Vos envies si amples, s’approprier.

     

    Alain, 8 octobre 2011


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    Quelle inélégance de se sentir ainsi, comme en pleine absence.

    Un trouble ou deux, à peine une certaine appétence de revivre

    Certains moments sans délice ; qu’il est velouté ce spleen

    Vécu ainsi, en pleine solitude, à découvert, sans convier

    Les âmes éternelles, les bleutés rois d’un certain ciel.

     

    Ne nouons pas nos âmes, ne louons pas les vertus,

    Les pertes sont légères quand la brume s’étend dans nos plaines.

    Tout aussi légères seront les saveurs, qui dévaleront en nous

    Par des gorges timides, cours d’eaux, rus sans épices,

    Saupoudrés d’un zeste d’ennui, de flammèches hors de l’âtre.

     

    Le vivre n’est plus d’actualité, mortifères seront les idées.

    Le premier pas, le premier envol avaient le goût du précieux,

    De la fine poésie, l’encre s’est ternie, clos seront les écritoires.

     

    Alain, 8 octobre 2011


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  • Le Bourdon par Kelkune

     

    Sans pollen et sans fleur,

    Dans les cris et les heurts,

    Chaque jour et chaque heure,

    Le bourdon de voler...

     

    A la source du mal,

    Langoureux et brutal,

    Sentiment infernal,

    Le bourdon de voler...

     

    Par delà les déserts,

    Sans souci des frontières,

    De richesses en misères,

    Le bourdon de voler.

     

    Dans les yeux d'un ami,

    Dans l'espoir et l'envie,

    En chaque Homme qui sourit,

    Le bourdon d'étouffer.

     

    Le bourdon de périr

    Entre joie et sourire,

    Le bourdon trépassé,

    Le cafard envolé.

     

    Kelkune


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  • Challenge de Minimoy

    Voici le petit texte qui m'est venu en lisant le thème, j'en suis pas super satisfaite, mais je vous souhaite une bonne lecture quand-même.

     

    Triste saison pour un bourdon !

     

    Petit bourdon est tout triste, car le vent automnal a emporté dans ses bagages la majorité des belles corolles auxquelles il se nourrissait.

    Il a beau butiner les petites fleurs encore habillées de leurs plus jolies robes ; cela n'est pas suffisant pour son appétit quotidien. Il devra donc resserrer sa ceinture, parce que contrairement au petit écureuil que l'on voit sauter de branche en branche, lui n'a pas pu faire de réserve de nourriture.

    Il faudra qu'il voyage durant tout l'hiver, trouver par si, par là, du pollen moelleux et énergisant. Passer cette saison pour les petites bestioles qui nous entoure sera difficile. Nous les hommes, nous détruisons plus ou moins leur habitat pour paraître plus grand, plus riche, mais cela ne prouve que notre bêtise.

    Le bourdon vivra dans le froid, le vent, la pluie ou la neige durant tout l'hiver ; il sera loin de sa ruche, de sa famille ; il rapportera les vivres nécessaires à leur survie.

    Puis reviendra enfin le printemps avec son soleil et le magnifique bal masqué des naissances des plus jolies espèces de roses ou de tulipes.

    Là, le petit insecte aura un large choix de nourriture, tout redeviendra rose et gai ; lui et ses compagnons de butinage pourront en profiter jusqu'à un nouvel automne. Malheureusement les saisons froides reviendront, car la vie n'est qu'un éternel recommencement.

     

    -Minimoy-

    08/10/11

     

    P.S : Je ferais mon possible pour vous commenter un maximum et pour être plus présente Gros bisous à tout le monde 


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  • Monotone bourdon d'automne number two of morganne

     

    Un vol d’hirondelles s’éloigne en rang serré,

    Les beaux jours tirent leur révérence, non pitié !

    Au temps double miroir d’un temps capricieux,

    Perdons nous dans l’espace, envolons nous aux cieux.

     

    Le marchand de sable est perdu au milieu du désert,

    Dans ma tête j’ai le bourdon, le tocsin sonne au loin.

    Je quémande encore un peu de soleil comme dessert,

    Langueur insoutenable de l’automne qui point.

     

    La brume s’enroule autour de mon âme jusqu’à divaguer,

    Au soyeux firmament, le noir peut s’installer.

    Les feuilles virevoltent et tombent doucement sur la vie,

    J’erre transie dans l’immuable avancée de la nuit.

     

    Ô bourdon, arrête de tourner, dans les nimbes, laisse-moi rêver,

    A ces mains évanescentes qui me caressent jusqu’à exploser,

    Gangue, parfaite prison de nos regards en parfaite complicité,

    Gardien de nos nuits, aveugle devant les réverbères allumés.

     

    Morganne


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