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La carte du tendre par Spock27
Beauté du tout, il ne nous en revient que partie ;
Comme la nature qui s'égare, jamais en nous ne se retient ;
Celle de qui et en quoi nous cheminions,
L'imaginaire en braises, celle qui de saison perdue
Nous attirait dans les futaies, laissant voir le moindre,
Et nous de deviner les côtes, les flans et les falaises.
N'ayant aucun de nos humaines affections,
Elle s'embrase comme Elle défait ses chaînes
Et s'amuse des nôtres, à chacune de ses prisons.
Mais le jour s'en vient, qu'à son corps, qu'à son cœur
Nous ne serons plus liés, d'Elle comme... fatigués.
Tel un souvenir dont toute la portée est saisie,
Elle dépérira, de son aura auréolée de vapeurs ;
De nos attentes, aucun frémissement,
Plus que vaines attentes.
Nous vîmes là que les envies forment nos appétences,
Sans elles toutes les couleurs ne sont plus délivrances.
Qu'à ne plus jouir ni d'amertume, ni de ses plaisirs,
Ne reste que la roche du terne quotidien, l'humus affadi.
Alors verte Amante, reviens-nous en belles syllabes ;
Car oui sur tes paupières, j’écris encore quelques épitres
Pour tes yeux tendres, tes joues d'une belle ardeur.
Alain, 2 juin 2013
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