Voyage inconscient, voyage non maîtrisé,

Je vogue sur un océan vague et abstrait ;

Certains matins, je m’efforce de mémoriser

Ma nuitée ponctuée de paysages et de portraits

Lorsque la somnolence aboutit en sommeil,

De nulle part, Morphée surgit quelque soit l’heure ;

Aussi bien dans l’obscurité qu’en présence du soleil,

Il me fait devenir actrice d’un film en couleur

Rencontres mythiques, rencontres mythologiques,

Renaissent dragons, châteaux et princesses ;

Les séquences se suivent sans connecteur logique

Et, les unes après les autres, s’enclenchent sans cesse

Rencontres humaines de proches ou d’inconnus,

Des scènes aléatoires défilent sous mes yeux ;

Mais puisque je conserve mon esprit de petite ingénue,

Contrôler mes émotions s’avère périlleux

Braquant sur moi le miroir psychique de la réalité,

Toute intervention de Morphée admet un sens caché ;

Les passages que je retiens sont loin d’être des banalités

Malgré le fait qu’un rêve finisse toujours en papier mâché.

(Janvier 2012)