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Derrière le rideau... par LLA
Derrière ce rideau, déjà en filigrane,
Derrière ce rideau, se dessine un visage
Qu'on devine celui, blême, d'un enfant sage
Dont la vie a trahi l'espérance profane.
Derrière ce rideau, pleure l'isolement
D'une âme exténuée sous des rides amères,
Rideau, comme sa vie, grisaillant de poussière,
Que la mort a trahi, berné en l'oubliant.
Deux destins estompés, parmi nombre d'entre eux,
Etouffés sous le voile de l'indifférence,
Cette trop populaire et experte sentence
Qui, comme un lourd rideau, plutôt qu'ouvrir les yeux,
Nous fait souvent baisser lâchement nos paupières…
Que de rideaux fermés occultant la misère!
L.
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Commentaires
2MorganneJeudi 20 Octobre 2016 à 21:13très joli poème différent de tes autres, comme tu le dis étouffé par le voile de l'indifférence, j'ai connu cela, et après mon passage dans cette jungle enfin pas celle de calais mais celle d'Hauteville, et bien je sais que beaucoup de personnes surtout âgées ou handicapées, moteur ou handicapée par l'alzeimer ou autre maladie aussi irritante pour le regard d'autrui... (comme tu me l'as dit il fallait que ces personnes soient demandeuses...mais des fois il fallait aller de ll'avant je pense particulièrement à Charles que j'ai laissé là bas et Michèle qui est partie vers l'au dela... j'en suis ressortie je crois une autre personne, avec moins de doutes, mais aussi plus de peine... pour certains isolés... Donc le commentaire de ton poème si bien tourné... Merci L d'avoir été là pour moi... ***** N'arrivant pas à me connecter avec le bon moteur de recherche, je te mets mon poème en commentaire pour cette semaine... merci mais mon ordi ne passe plus... SFR ??? ou autre... bisous Provence d'Antan La bastide restait là impassible aux aléas des vents, Sur la colline en terrasse soutenant les oliviers centenaires, Au tronc noueux, feuillage bruissant sous la brise d'antan, Propriété d'un vieil homme au visage souriant et débonnaire. Dans le lointain, sous le ciel bleu Cyan couleur de Provence, Un champ de lavande odorante sur fond de terre Ocre rouge Un air saturé de parfum imprégné de douceur en errance Une fillette aux boucles brunes, sautille, sa robe d'organdi bouge. Le cerisier en fleurs parsemait le sol de dentelles blanches, Une douce mélopée s'élevait dans ce grand silence, La fontaine en pierres sèches fredonnait un air de vacances. Pastis, eau fraîche à la gargoulette, égayaient la tablée du dimanche. Le soleil, coquin de sort, dardait de ses rayons, La fenêtre du mas ouvrait sur un fouillis de roses sauvages, Que fais tu « Manon », la robe en haillons, A courir pieds nus vers le rivage ? Morganne 13 mots pour le prix de 10, j'espère que cela vous va... J'ai eu du mal à accoucher de cette prose, oulala !!!!
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Poème très poignant, décrivant la vie de tant d'enfants et personnes plus âgées. On ne se rend pas compte de l'isolement de certaines personnes, et ton poème nous décrit cela.
Très joli texte, bravo
Jérémy