•  Le potiron de Gaston le limaçon. 

    Gaston le limaçon louait en guise de domicile un potiron. Mais à la veille d'Halloween, les voilà tous deux menacés. Gaston en avait les antennes toutes retournées en macaron, inquiet, la nouvelle était aussi acide que du citron à avaler! Mais il n'avait pas dit son dernier mot; il allait laisser l'ourson qui grondait en lui hurler toute sa rage (aurait-il choppé le melon notre limaçon?...).

    Il glissa, redoublant de bave, jusqu'à la demeure du patron du Parc à Potirons loués (un peu comme les parcs à mobil-homes en fait...), fit tinter son carillon jusqu'à ce que ce dernier montre sa bouille grincheuse. C'est qu'il n'était pas commode le boss du parc. Monsieur Pinson (c'était le nom du boss, pourtant il n'était pas gai du tout...) s'assit à califourchon sur sa chaise, appuyant ses pattes bien musclées (oui, lui c'était un bousier, pas étonnant aussi qu'il soit bougon, à manger de la crotte tous les jours!) sur le dossier de sa chaise. Il demanda, malaimable:

    -C'est pourquoi?

    Gaston en eut l'estomac tout retourné (serait bon pour une visite chez son médecin gastroentéropode)!  Le pébron de bousier aurait pu se laver les mandibules et même les frotter franchement au goupillon, il avait une haleine de chacal!

    - Vous savez que demain c'est Halloween et je crains pour ma demeure. Et si cette fois c'est mon potiron qu'on arrache?  Je me retrouverais comme un cornichon sans bocal! Je ne veux pas me retrouver en caleçon!

     

    A peine eut-il prononcé ces quelques mots qu'un tremblement de terre se déclencha. Heureusement, Gaston était bien englué au sol à force de baver. Il se retourna et vit son potiron de maison décoller, arraché par les pattes géantes tant redoutées. Horreur!

     

    -NOOON!!!!, cria le limaçon.

     

    Par chance, une des tiges du potiron traîna tout près du gastéropode, qui, au lieu de prendre ses jambes à son cou (ça on aurait bien voulu voir hin??...) se colla courageusement dessus. Il se cacha alors sous une petite feuille, attendant son heure.

     

    La fin de la journée céda la place à la nuit étoilée. Gaston fatigué de toutes ces péripéties, s'endormit. Il ne vit ni n'entendit le trafic qui se déroulait en haut de la tige, dans son potiron bien aimé, sur un poteau déposé.

     

    Le lendemain, Gaston se hissa jusqu'à sa demeure. Ah , enfin! Mais... quelle ne fut pas sa surprise quand il récupéra un potiron tout vidé! De gros trous béants creusaient ses murs. Misère de misère! Qu'avait-on fait à son cher potiron!

    Gaston pleura toute la journée durant. Mais en début de soirée, la pénombre s'installant, une patte géante vint déposer une lumière douce et chaude au milieu de son logis, et...il fallait bien l'admettre, elle était bien agréable cette douce chaleur. A cet instant se mirent à résonner à l'extérieur des airs d'accordéon, airs qui s'enchaînaient en un tourbillon de notes et de fête.

     

    Gaston se rapprocha d'une des ouvertures dans ses murs et se mit à admirer les lumières au-dehors, toute la joyeuse agitation qui régnait et cette musique festive...

    Finalement, à bien tout considérer, Gaston avait gagné en confort, fenêtres, lumière chaleur, musique...Il passa une excellente soirée. Quel bonheur....

     

     

    Jolana, le 07/06/14

     


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  •  

    Les chansons

     

    a)

     

    La nuit tombe

    Les étoiles brillent

    De mille feux

    La Lune se réveille

    Le Soleil se couche

    La vie est finie…

     

    b)

     

    Les fleurs sont fanées

    Le soleil est réveillé,

    La Lune est fâchée.

    Le Soleil dit, c’est mon tour !

    Le Soleil répond, c’est mon jour !

    Les fleurs ne sont plus fanées !

     

    Saskia 10 mars 2013 (bientôt 8 ans)

    Bien sûr, chaque chanson a sa mélodie et sa chorégraphie, lol

     

    Les chansons de Saskia


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  • La forêt de Brocéliandes par Morganne

     

    A l'orée de la forêt de Brocéliande, un petit être doucement s'avance.

     

    Il fait un peu noir sous la frondaison, soudain une lumière puis deux s'allument dans les arbres, ce n'est que les lucioles jolies demoiselles qui guideront ton chemin.

     

    Il fait un peu frais dans ce bois de trousse chemise qui veux tu rencontrer fillette es tu un ange, mais ne t'aventure ici, c'est le refuge du loup.

     

    Bien que comme disent les enfants de maintenant il y a des gentils loups... pour éviter d'avoir peur.

     

    Mais c'est aussi une réalité on donne au loup un caractère et des faits qui ne lui sont pas propres, il est rusé mais pas méchant, mais veux manger comme tout le monde alors il s'attaque aux brebis qui se trouvent sur son passage..

    Comment ferais-tu toi si tu n'avais pas de nourriture et que tu avais faim ? tu irais en chercher où il y en a.

     

    Cet animal est carnivore, mais doux je n'irai pas dire doux comme un agneau oh non.. mais comment veux tu qu'il se nourrisse de baies et de champignons...

     

    Avance tranquillement mais je vois tu es un elfe, pas une enfant, l'elfe de cette forêt au bois dormant.

     

    Je te vois maintenant sautillant habile dans le bois crissant de feuilles mortes..

     

    Pourrais tu me dire où est ta maison ? je suis curieuse je sais.

    Tu ne veux pas le dire, je le conçois de ne pas donner de renseignement à un plus grand que toi..

     

    Tu ne me fais fait confiance où tu es plein de méfiance ?

     

    Tu t'approches de moi me dit des mots tout bas et tu sors une jolie flute que tu as confectionné toi même.

     

    Elfe bricoleur, je ne comprends pas ton langage oh non ! mais le son mélodieux qui s'élève dans cette grande salle de spectacle qui est la voute de la forêt, donne une intensité et une résonnance sublime...

     

    -puis je danser sur ce rythme doux ? la sonorité qui m'ensorcelle, quelques pas sous les feuillus ?

    allez ne soit pas cruel..

     

    Continue de jouer,

     

    Soudain, des animaux, des êtres que je ne soupçonnais sont là à regarder la danse que j'invente, valse lente comme une danse d'antan..

     

    J'aime et j'aimerais danser dans cet odeur d'humus.

     

    Soudain le réveil me tire de ma rêverie, je suis déçue, me frotte doucement les yeux pour revenir à la réalité, mais doucement de mon réveil sort la mélodie que jouait mon elfe de la forêt.

     

    Réveil musical que j'ai adoré..

     

    Morganne

    Ce conte musical a été faite sur une musique de flute pour le challenge musical de textes et poésies et comme j'en ai la nostalgie et que vous ne l'avez pas lu, je vous le mets..


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  • Souricette et Chaperon vert (partie 5 et fin) par Spock27

     

    Que sais-tu sur elle, Chaperon.

     

    Je ne sais rien d’elle, si ce n’est qu’elle divise notre, euh, votre royaume en deux et que quelques parchemins en parlent mais de façons parcellaires.

     

    De façons parcellaires, dis-tu Chaperon ? Hum hum, fit encore l’Ogre.

     

    Si je comprends bien, tu viens de loin, tu es annoncée de longue date et tu ne sais rien de la rivière. C’est cela ! Je résume bien.

     

    Chaperon prit réellement peur. Oui, c’était ça, du moins, elle ne pouvait pas dévoiler son secret, devant l’Ogre, cela n’aurait pas de sens.

     

    Et les souris. Qu’as-tu à m’en dire ?

     

    Euh, les souris, vous les connaissez, vous les attaquez, vous les mangez et donc vous savez où elles sont.

     

    Je ne contesterai point, mais une cependant m’échappe toujours, elle resquille, elle ne veut pas me saluer.

     

    Ah bon, fit Chaperon, réellement dépitée.

     

    Tu ne vois vraiment pas qui !

     

    Elle pensait à Souricette mais c’était sa copine, sa pote, peut-être sa meilleure amie.

     

    Elle se tournait complètement désorientée vers l’ambassadeur, qui lui fit un grand clin d’œil. Elle se décida. Je puis vous y amener et peut-être alors, elle se présentera à vous. Mais il faudra me promettre d’être poli et de ne pas détruire tous les champignons et ne pas en profiter pour croquer quelques-unes de mes compagnes.

     

    Pour sûr, fit l’Ogre, promis, juré, craché et les trois de partir.

     

    Ils firent bonne route, contourna le village des marauds et se rendirent bien trop vite au goût du Chaperon à la tanière de Souricette, et quand on parle de la louve, souvent on voit le bout de son museau. Celle-ci caracolait en catimini autour d’eux, apparemment de façon assez discrète. Quand l’Ogre fut près de l’entrée du royaume, il se fit pesant, autoritaire et Chaperon voyant Souricette plonger dans le creux de l’arbre, elle lui indiqua le chemin. Si l’Ogre en pinçait pour Souricette, qu’ils se débrouillent pensa-t-elle, non sans une certaine forme d’hypocrisie.

     

    Les marauds furent bien dépités mais pour peu de temps. L’ambassadeur, prit les choses en mains, ordre fût de ménager la prisonnière qui avait de précieuses informations. Il leur fallait retourner à la rivière. Grâces aux vieux écrits et leurs révélations, on allait pouvoir enfin traverser ce cours d’eau mythique et découvrir si l’herbe est plus verte ailleurs.

     

    Aussitôt dit, aussitôt fait, un casse-croute fut déballé et vite entamé. On revint sur ses pas, les marauds étaient à la fête. Dans toutes les têtes, une herbe plus verte cela ne pouvait qu’être flots d’or, d’argent et de rubis et on n’eut jamais vu de vie de maraud, pareil enthousiasme. Au passage, on avertit le doyen, le reste des troupes fut réquisitionné et l’ample peuple prit le large.

     

    L’ambassadeur avait des plans précis, un pont permettait le passage tant désiré entre les deux berges, « l’avenir est devant nous » clama-t-il d’une voix de Stentor. Tellement devant eux que subrepticement, l’Ambassadeur et Chaperon avancèrent avec moins de fougue et se retrouvèrent bien vite en fin de peloton. Quand on arriva au lieu dit, la troupe s’engouffra dans un creux bien dissimulé par une rangée d’arbres, le doyen en tête et faisant bien plus de vacarme que tous les marauds. Le pont tant désiré se construisait au fur et à mesure de leur progression, la cupidité leur fit perdre toute prudence ; ils allèrent, ils allèrent !

     

    L’ambassadeur et Chaperon les vit très vite de l’autre côté de la rive et ce fut la dernière fois qu’ils en entendirent parler. Le pont suivant, pas bien loin ma foi, menait réellement à un temple où tout maraud qu’il était, il ne se priva pas de prendre or et argent autant que pouvait en contenir sa besace. Ce pont-là avait de particulier que l’on pouvait revenir sur ses pas, ce dont il en était bien aise.

     

    L’heure des choix était arrivée. Peut-être son destin à elle était de réunir un Ogre et une petit souris qui n’avait que sa beauté, et bon, soyons honnêtes, son côté espiègle, pour elle. Pourrait-on concevoir qu’ici, dans ce domaine magique, une telle relation soit possible. L’antre secrète, ce royaume au milieu d’un autre permettait peut-être l’impossible et Chaperon n’était pas vraiment effrayée pour son amie. Quand à elle, le doute la rongeait.

     

    Tout naturellement, elle revint sur les lieux main dans la main avec son cavalier, cheminant jusqu’à l’orée du bois où des semaines, des mois, voire bien plus lontemps encore, seule le peuple elfique aurait pu le dire, elle avait commencé cette grande aventure. Au moment de quitter réellement le bois fleuri, elle se retourna une fois encore.

     

    L’ambassadeur fut des plus tristes. Il avait presque humaine stature.

     

    Tu nous reviendras ? Enfin, je veux dire avec un reste de bégaiement, tu me reviendras.

     

    Je vous le promets Messire et si vous me donnez quelques piécettes, je vous promets de revenir tout de rouge vêtue.

     

    FIN

     

    Alain, 28/29 septembre 2011

     

    En espérant, ayant tout relu, qu'il ne reste plus trop de fautes et que même les mâles-concordances ne fussent plus :-?


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  • Souricette et Chaperon vert (partie 4) par Spock27

     

    La forêt devenait de plus en plus luxuriante, elle eut droit à la beauté d'arbres aussi hauts que larges, des fleurs aussi belles qu’élégantes, des insectes aussi, bien plus présents, des plantes des plus variées, un monde floral qu’elle n’avait jamais vraiment soupçonné, fille de campagne pourtant.

    C’est à ce moment là qu’elle vit son premier maraud qui semblait surgir de nulle part. Or quand on voit un maraud, il ne faut pas attendre longtemps pour voir son frère, son cousin, son petit-neveu, etc. et même ad nauseam. Durant les premières minutes, elle dû faire face à un groupe d’êtres de moyenne taille qui ressemblaient vaguement à des trolls ; le nez était assez gros, plutôt courts sur pattes mais se mouvant avec élégance, la forêt était visiblement leur domaine.

    Le chef, sans doute, fit enfin son apparition et lui demanda dans le langage de la forêt le plus précieux ce qu’elle faisait là ; pourquoi braver tant de dangers si ce n’est pour obtenir quelque chose, quel but poursuivait-elle ?

    Je veux atteindre la rivière, dit-elle sobrement.

    Certes, belle étrangère (beau, belle, tout le monde semblait du même avis en ce monde et Chaperon se dit qu’après tout, elle devait vraiment avoir du charme et malgré l’étrangeté de sa situation, après tout, elle était capturée, elle se sentait sereine), mais la rivière est aux confins du royaume et l’Ogre y veillait.

    Hé bien, je voudrais voir l’Ogre et la rivière s’il m’y autorise.

    Les marauds se concertèrent. Celui qui s’était avancé pour venir aux nouvelles, lui demanda de pouvoir se retirer.

    Grand Dieu, c’est que malgré sa petitesse, il avait fière figure, ce troll. Il voulait parler au doyen de la communauté, lui n’étant là que comme ambassadeur et il la salua d’un vaste mouvement de chapeau, à la fois risible et pourtant très chevaleresque. Pour le moment, Chaperon s’amusait beaucoup.

    Quelques salamalekoums plus tard, il était convenu qu’elle resterait la nuit au campement sous la garde de messire l’ambassadeur ; plus tard, ils se rendraient auprès de l’Ogre car lui seul aurait le dernier mot.

    Sitôt dit, sitôt fait. Elle fut enfermée dans une cabane surélevée, alors que les autres marauds se partageaient des masures plus petites bien que bien plantées en terre. Elle passait la nuit dans l’ombre de l’ambassadeur qui visiblement n’avait pas envie de dormir.

    C’est que messire la dévorait des yeux et on aurait pu même dire, qu’il l’aurait bien dévoré par d’autres moyens. Ne pouvant échapper à son regard, Chaperon lui posa quelques questions. Messire lui répondit du mieux qu’il pouvait. L’Ogre était un taciturne. Certes il mangeait à peu près tout ce qu’il lui tombait sous la main, parfois même des marauds, car il avait la vue basse, la rivière ne représentait rien pour lui, seul le bruit de l’eau qui coulait parvenait à l’endormir. Le maraud semblait vraiment en peine. En effet, on a beau être grand, puissant, terrifiant, l’Ogre était malheureux car sans compagne.

    Et toi, l’ambassadeur, tu n’es pas toi aussi malheureux.

    La Chaperon ne savait pas trop pourquoi elle avait posé cette question mais il semblait bien que l’ambassadeur voulait autre chose qu’accumuler des biens dont, après tout, il ne savait que faire.

    Oui, je suis malheureux, je l’avoue.

    Alors faisons un pacte, Maraud. Je te confie un secret et tu verras peut-être ta situation s’améliorer.

    Ainsi fut fait et la nuit passa.

    Accélérons, accélérons. Seule une partie de la troupe les accompagnait. Le territoire traversé par la rivière était au fond de la vallée, ils s’y rendirent à grands pas. Là était également l’Ogre. Pesant, imposant mais pas du tout agressif, comme si le cours des choses étant ce qu’il était, cette rencontre était prévue de longue date. Il paraissait presque enjoué ; Chaperon se dit que, comme toujours, on avait exagéré la chose, lui faire peur, introduire la crainte pour mieux régner mais quand l’ogre se leva, la peur, la vraie peur, la terreur pure s’empara d’elle. Cela ne fut pas très long mais cela lui remit un peu de plomb dans la cervelle. Les lois qui régissaient le royaume avaient beau être d’une autre nature que dans son petit monde, le puissant, celui qui avait la force avec lui imposait immanquablement son point de vue.

    Va, ambassadeur, régale-toi, nous avons à causer.

    Un petit plat rempli de friandises, de petites choses bien sympathiques se trouvait sur un plateau sous l’ombre bienveillante d’un arbre. L’ambassadeur obéit car, en effet, même si l’invitation était courtoise, avait-il vraiment le choix ?

    Tandis qu’il s’empiffrait, à portée d’oreilles qu’il avait fines, l’Ogre questionna l’insolente à propos de la rivière.

     

    Alain, 28/29 septembre 2011


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