(image tirée du net)

C'est un monde égaré, aveuglé de chimères,

Qui se laisse bercer de rêves illusoires,

Ayant oublié l'être au profit de l'avoir,

Leurs bouteilles jetées, en déchets, à la mer.

Un monde dont certains falsifient les valeurs,

Prenant trop souvent leurs vessies pour des lanternes,

S'auto-désespérant du semblant de vie terne

Dont ils auront, eux-mêmes, gâché les couleurs.

Peu importe l'oubli! J'y vécus solitaire,

Vilain canard perdu dans leurs camps ennemis,

Traînant ma différence en marque d'infamie,

Jugée sans jugement, condamnée à me taire.

M'évitant leurs écueils au creux des temps austères,

Ses yeux si plein d'amour sont pour moi comme un phare,

Qui dispersent les nues, la brume ou le brouillard,

Telle une onde miroir me rendant ma Lumière.

Qu'importe que les flots de vos mots se déchainent!

Car je n'échouerai pas! Qu'importe la marée!

Je reste en son sillage et, quant à chavirer,

Mon cœur ne l'aura dû qu'au chant de ma sirène!

Me guidant pas à pas, je suis ma bonne étoile.

Son sourire radieux illumine, céleste,

Mon cœur et mon chemin. Qu'importe tout le reste,

Devant cet avenir serein qui se dévoile!

En me tendant ses mains, en me tendant ses bras,

Elle m'attend là-haut, loin de ce monde hostile,

Son âme est ma promesse et ma terre d'asile,

Mon cap où resplendit sa rayonnante aura.

L.