Quand le jour aura vêtu son manteau de velours,

Qu’au soir son ombre aura cédé la chevelure platine,

La lune attristée descendra dans le décours

Avec mon cœur vidé de sa loge palatine ;

C'est une nuit bien sombre qui s'abattra sur la Terre,

Une nuit où les loups hurleront à la mort ;

Le sang et la boue recouvriront les parterres

Alors que les Hommes n'éprouveront aucun remords ;

Les âmes confuses alors des haines soulaudes

Aux pieds des sépulcres se feront accompagnées

Des chants célestes harmonieux après laudes

Pour siéger dans les enfers des âmes guignées.

Un feu ardent s'élèvera et se propagera à des années-lumière,

Punissant les irrespectueux de la vie, pourtant si précieuse ;

Brûlés par le Mal, ils verront la Mort en avant-première

Leur infliger maintes et maintes souffrances pernicieuses.

“Voila pour avoir athée vécu !” dira l’autre souriant,

Avec le regard doigtant de l’être supérieur.

“Voici pour avoir croyant vécu !” dira l’autre charriant,

Avec un rire voilant la peine présente et celle ultérieure

Pactisant, Dieux et Diables se mettront d'accord

Pour proférer que nul Homme n'est meilleur qu'un autre ;

Leur âme se verra infliger le même sort que leur corps

Dans ce monde où l'on n'aura pu faire confiance aux apôtres.